Il n’y a pas que la Coupe du Monde qui réunit les peuples du monde entier, le carnaval, et plus précisément, le Carnaval Tropical de Paris est capable, avec le même engouement de faire se rassembler des milliers de personnes d’horizons divers. Organisé depuis 13 ans durant le premier week-end de juillet, il offre aux curieux, comme aux initiés, quatre heures de fête et de spectacle endiablé au cur de la capitale.
Alors nous aussi, rentrons dans la danse et à travers ce carnaval, partons à la découverte des cultures et des traditions ultramarines.
Un carnaval « hors saison », de quoi patienter joyeusement jusqu’à février prochain.
Le carnaval est le rendez-vous incontournable des Antillais qui, toute l’année, préparent et attendent cette période avec impatience. Elle a lieu entre l’Épiphanie au début du mois de janvier et le mercredi des cendres, en février ou mars selon le calendrier. Pendant deux à trois mois, toutes les grandes villes vivent au rythme des musiques carnavalesques. Pour patienter en douceur jusqu’aux festivités de l’année prochaine, le rendez-vous fut pris le 5 juillet dernier à Paris pour le Carnaval tropical. Cette manifestation réunit les Guyanais « de l’hexagone » et les Antillais de Guadeloupe et de Martinique qui prennent d’assaut le 11e arrondissement.
Les principales figures mythiques du carnaval représentent différents personnages caricaturaux. Ils font allusion à la tradition satirique de cette fête, encore à la croyance en des êtres surnaturels.
Le roi Vaval : il est le roi du carnaval. Il est intronisé au début du carnaval. Il meurt le mercredi des Cendres, pour renaître tel le Phénix l’année suivante.
Le Touloulou : c’est une dame habillée de manière élégante de la tête aux pieds. Elle porte un jupon, une cagoule, un loup (masque) et des longs gants, afin que l’on ne voie pas un centimètre de peau. Le but est que la femme se déguisant en touloulou ne soit pas reconnue. Elle défile dans la rue mais elle participe aussi aux bals masqués. Elle représente les femmes bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles.
Les Nèg’marrons : ce sont des groupes d’hommes vêtus d’un kalimbé (pagne rouge) et enduits d’huile et de suie. Ils ont également une graine d’awara dans la bouche. Ils cherchent à s’essuyer contre les passants en les aspergeant de noir. Ils représentent des esclaves fugitifs, appelés marrons.
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