Fiche Personne
Cinéma/TV

Mohammed Lakhdar-Hamina

Réalisateur/trice, Producteur/trice, Scénariste
(Homme)
Algérie

Français

Mohammed Lakhdar-Hamina est né le 26 février 1934 à M'Sila. Il commence ses études en Algérie, puis part les terminer en France. Au lycée Carnot de Cannes, il partage le pupitre du fils d'un directeur de la photo et se prend d'intérêt pour le cinéma.



Appelé sous les drapeaux français en 1958, il rejoint la résistance algérienne à Tunis et c'est au maquis qu'il tourne ses premiers films. "Quand je suis arrivé là-bas on m'a demandé ce que je savais faire, j'ai dit que j'étais cinéaste". En 1959, il est envoyé par le FLN à Prague pour suivre des études à l'école de cinéma, la FAMU, où il se spécialise dans la prise de vue. Entre temps, il fait plusieurs séjours à Tunis où il tourne avec Djamel Chanderli Yasmina, "La Voix du peuple" et Les "Fusils de la liberté".



Après l'indépendance, il rassemble ses anciens collaborateurs de Tunis pour jeter les bases de ce qui va devenir l'Office des actualités algériennes dont il devient le

directeur de 1963 à sa dissolution en 1974..



Enfant de la révolution, Mohamed Lakhdar Hamina n'aura de cesse de filmer pour dénoncer les conditions et l'histoire de ces hommes qui ont lutté pour l'indépendance.



En 1965, il tourne son premier long-métrage "Le vent des Aurès", l'odyssée d'une femme partie à la recherche de son fils emprisonné pendant la guerre, une histoire inspirée de celle de sa grand mère. L'actrice Kheltoum interprète cette "mère courage" devenue un symbole pour tous les Algériens. Couronné du Prix de la première oeuvre au festival de Cannes en 1967, "Le vent des Aurès" est le premier film algérien qui consacre la présence du jeune cinéma sur la scène internationale. "Le Vent des Aurès s'organise en poème de la terre algérienne, à coup d'images larges et simples " écrivait le critique de cinéma Jean-Louis Bory.



L'année suivante, il tourne "Hassen Terro". D'un tout autre genre ce film emprunte à la veine comique pour pasticher la guerre d'Algérie à travers les mésaventures d'Hassen, un petit-bourgeois, qui est entraîné malgré lui dans le feu de l'action révolutionnaire. Antihéros, froussard et vantard, Hassen est interprété par le formidable Rouiched, dont la popularité égalait celle de Fernandel. Avec ce film, Lakhdar Hamina acquiert une popularité sans précédent auprès des spectateurs algériens qui aujourd'hui encore ne se lassent pas de l'interprétation de Rouiched sur le petit écran.



Dans Décembre, son troisième long-métrage sorti en 1972, Lakhdar Hamina aborde la torture en s'inspirant de l'histoire de son père, mort sous les sévices. A Alger, un des responsables du FLN est arrêté par l'armée qui emploie les méthodes les plus violentes pour faire parler les prisonniers. Le recours à la torture pose un cas de conscience à un officier français. Jouant sur le champ contre-champ, entre le torturé et son tortionnaire, dans un huis clos étouffant, Lakhdar Hamina aère son film avec des retours en arrière sur l'enfance du prisonnier qui annoncent son prochain film.



Et en 1974, c'est "Chronique des années de braise", grande fresque historique qui nous entraîne dans ces années d'après l'indépendance. "Avec ce film, j'avais eu envie d'expliquer pour la première fois comment est arrivée la guerre d'Algérie. Cette révolte, qui est devenue la révolution algérienne, est non seulement contre le colonisateur, mois aussi contre la condition de l'homme." dit Mohamed Lakhdar Hamina qui ajoute " mon film n'est qu'une vision personnelle même s'il prend appui sur des faits précis ". Partagé en six tableaux, depuis les premiers mouvements de résistance jusqu'à l'insurrection de 1954, le film est une épopée d'une grand force visuelle. II suscite une polémique en Algérie sur le budget qui lui a été alloué. Il n'en remporte pas moins la Palme d'or à Cannes en 1975, unique récompense connue à ce jour pour un film venu du continent africain.



Mohamed Lakhdar Hamina signe ensuite deux films : "Vent de sable" en 1982, sur une communauté rurale isolée malmenée par une nature violente dans laquelle se mire le rapport entre les hommes domi­nateurs et les femmes puis "La Dernière Image", en 1985.



Le 56e Festival de Cannes, en 2003, rend hommage à Mohammed Lakhdar-Hamina avec la projection de 'Chronique des années de braise', précédée de la montée des marches de l'auteur de la Palme d'or.



Scénariste

2014 Crépuscule des ombres

1986 La dernière image

1982 Vent de sable

1975 Chronique des années de braise

1973 Décembre (dialogue – as Lakhdar Hamina) / (screenplay – as Lakhdar Hamina)

1968 Hassan Terro

1966 Le Vent des Aurès

1963 Prends soin (Documentary short)

1963 Sous le signe de Neptune (Short)





Réalisateur

2014 Crépuscule des ombres

1986 La dernière image

1982 Vent de sable

1975 Chronique des années de braise

1973 Décembre

1968 Hassan Terro

1966 Le Vent des Aurès

1964 Mais un jour de novembre (Documentary)

1963 Prends soin (Documentary short)



Producteur

2014 Crépuscule des ombres (producer)

1983 Le bal (producer)

1978 Le retour de l'enfant prodigue (producer)

1975 Chronique des années de braise (producer)

1973 Décembre (producer)

1970 Remparts d'argile (producer)



Comédien

2019 J'accuse – Bachir (as Mohamed Lakhdar Hamina)

1986 La dernière image – Oncle Amar

1975 Chronique des années de braise – Le conteur fou



Camera and Electrical Department

1975 Chronique des années de braise (camera operator)

1966 Le Vent des Aurès (camera operator)



Cinematographer

1968 Hassan Terro



Editor

1963 Prends soin (Documentary short)

English

The film maker Mohamed Lakhdar Hamina was born on February, the 26th 1934 in the city of Msila in Algeria, he continued his studies in France, then he went to Tunisia during the Independence war of Algeria, where he collaborated with the temporary Algerian government. His film "The wind of Aures" in 1966, is one of the most important films of that period and the most powerful Arab expression in Algeria, throw his transparent and poetic language. The film obtains the prize for the 1st festival project in 1966 – The prize of the best scenario and the prize of the best Soviet book for the scenario in Moscow in 1967 – The prize of the golden gazelle of Tangier. In 1968, Hamina presented a comedy film under the name: "Hassan Terro", in whom Hamina present a moving image in a comedy style about how difficult conditions of country during the war could make of a simple state employee lifts up without notices it. The film "Chronicles of the ember years" in 1974 had an immense echo, besides the obtaining in 1975 of the most important award for an Arabic film never attributed until now: the Golden Palm at Cannes Film Festival. The film "Wind of sand", produced in 1982 distinguishes by its material, its topic and its strength of realization. In 1986, he presents his film "The last image", then its historic film: "Twilight of the shadows" (2015) where he lands through a fascinating story, how a young Frenchman was met and then recruited with an Algerian young person of Sahara who become friends at the end. Mohamed Lakhdar Hamina was Honorary President at FIOFA 2015, Oran, Algeria) Source: http://fiofa.info/en/med-lakhdar-hamina ____________ AR الرئيس الشرفي للمهرجان المخرج الجزائري لخضر حامينا الحائز السعفة الذهبية بمهرجان كان السينمائي ولد المخرج السينمائي لمحمد خضر حامينا، في 26 فبراير 1934 في مدينة المسيلة في الجزائر، تابع دراسته في فرنسا، ثم غادرها إلى تونس أثناء الثورة الجزائرية، حيث كان يعمل لصالح الحكومة الجزائرية المؤقتة. فيلمه (ريح الأوراس) 1966، أحد أهم أفلام تلك الفترة وأقواها تعبيراً عن الإنسان العربي بالجزائر. عبر لغته السينمائية الشفافة والشاعرية. الفيلم حائز: جائزة العمل الأول من مهرجان كان لعام 1966 – جائزة أفضل سيناريو وجائزة الكتاب السوفيت الكبرى للسيناريو في موسكو 1967 – جائزة الغزال الذهبي من مهرجان طنجة. و قدم حامينا عام 1968 فيلما كوميديا بارزا بعنوان "حسن الطيرو" وفيه يقدم حامينا صورة مؤثرة وبإطار كوميدي عن كيف تؤدي ظروف الوطن الصعبة إبان الاستعمار بموظف بسيط إلى أن يصبح ثائرا على الاستعمار ودون أن يدري. ولقي فيلم محمد لخضر حامينا (وقائع سنوات الجمر) 1974 صدى كبيراً، إضافة إلى أنه نال عام 1975، أكبر جائزة ينالها فيلم عربي حتى اليوم: (السعفة الذهبية) لمهرجان كان. و. فيلمه "العاصفة" المنتج عام 1982 متميز في مادته وموضوعه وبقوته الإخراجية. وقدم عام 1986 فيلمه (الصورة الأخيرة)، ثم فيلم ‘'ظل الغروب'' التاريخي ويتطرق في قصة مشوّقة لكيفية التقاء شاب فرنسي تم تجنيده رفقة شاب جزائري من الصحراء ونشأت بينهما صداقة Source: http://fiofa.info/en/med-lakhdar-hamina
Films(s)
Partager :