Rencontres Cinématographiques de Hergla 2008
4ème édition dédiée à Djibril Diop Mambéty (cinéaste, Sénégal)
Français
La quatrième édition des Rencontres Cinématographiques de Hergla se tiendra du 18 au 23 juillet 2008. Elle sera dédiée au cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty.
1. La sélection officielle :
C’est la partie principale du programme des projections. Elle contient les films qui représentent d’une manière ou d’une autre l’esprit de la manifestation et la raison d’être de l’Association Culturelle Afrique-Méditerranée.
– Le court métrage :
La section principale est consacrée aux courts métrages d’Afrique et des pays méditerranéens produits après août 2007. Le comité de sélection choisira une cinquantaine d’oeuvres qui représentera les deux aires géographiques.
– Le documentaire :
La sélection officielle documentaire demeure encore une section fondamentale de la manifestation. Elle comprendra des documentaires africains et méditerranéens.
2. Les ateliers :
Comme les éditions précédentes deux ateliers sont prévus cette année. L’atelier du documentaire sera animé par le documentariste italien Stefano Savona et celui du court métrage sera dirigé par le cinéaste tunisien Mahmoud ben Mahmoud. Les participants vont débattre des projets de courts métrages et de documentaires venant d’Afrique et de la Méditerranée avec des cinéastes de renommée internationale.
3. Le colloque :
En mémoire aussi à Djibril Diop Mambéty, un colloque sera organisé les 20 et 21 juillet à la maison de la culture de la ville de Hergla autour de la figure de Djibril Diop Mambéty et de son cinéma. Participeront à ce colloque des critiques de cinéma et des cinéastes qui ont connu aussi bien l’homme que l’œuvre : Wasis Diop, Thierno Ibrahima Dia et Baba Diop (Sénégal), Catherine Ruelle et Olivier Barlet (France), Tahar Chikhaoui (Tunisie). Ce colloque est organisé en collaboration avec la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique.
4. Le laboratoire :
Le Rotte dell’Amicizia (les routes de l’amitié): Deux Groupes de jeunes amateurs de cinéma d’Italie embarqueront à Gênes et à Lampedusa Sur les trois barques à voiles Lady Lauren et Tanimar destination Hergla et objectif principal rencontrer des jeunes tunisiens. Tout le groupe va travailler dans le cadre d’un laboratoire intitulé audiovisuel et sauve garde de l’environnement.
5. Programme pour enfants :
Voyager les yeux ouverts : C’est la part des enfants dans le programme des Rencontres Cinématographiques de Hergla. Il s’agit d’un laboratoire destiné à l’initiation des enfants (de 5à 11ans) aux arts de l’image. Cette activité est le fruit de la collaboration avec le Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine.
6. Le panel des Rencontres :
La sélection officielle de la quatrième édition des Rencontres Cinématographiques de Hergla servira de support à un débat entre tous les participants pendant une séance plénière autour du court métrage, le documentaire et les nouvelles technologies dans le contexte africain et méditerranéen. Outre les communications des spécialistes de l’image, le débat sera ouvert à tous les jeunes qui sont directement concernés par la question.
Le programme
Vendredi 18 juillet 2008
21H.00 : Soirée d’ouverture. Espace des projections.
– Hommage au professeur Majid El Houssi
– Projection, en avant-première de Diari (Cahiers) de Attilio Azzola (prix Cannes Junior 2008).
Samedi 19 juillet 2008
– 10H.00 : Démarrage des ateliers – Maison de la culture de Hergla
– 21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Badou boy par Catherine Ruelle et Parlons grand-mère par Baba Diop
– Programme documentaire de la sélection 2008
Dimanche 20 juillet 2008
10H.30 : Colloque Djibril Diop Mambéty.
Intervenants : Wasis Diop, Catherine Ruelle, Baba Diop
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Contras’ city par Thierno Ibrahima Dia
– Programme documentaire de la sélection 2008
Lundi 21 juillet 2008
10H.00 : Colloque Djibril Diop Mambéty.
Intervenants : Tahar Chikhaoui, Olivier Barlet, Thierno Ibrahima Dia
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Le Franc par Wasis Diop
– Programme documentaire de la sélection 2008
Mardi 22 juillet 2008
10H.00 : Leçon de cinéma : Mahmoud Ben Mahmoud
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de La Petite vendeuse de Soleil par Olivier Barlet
– Programme documentaire de la sélection 2008
Mercredi 23 juillet 2008
– 10H.00 : Clôture des ateliers et bilan. Maison de la Culture de Hergla
– 21H.00 : Soirée de clôture dédiée à la Palestine. Espace des projections.
A la recherche de Aida de Jalila Baccar
L’Ombre de l’absence de Nasri Hajjej.
L’atelier Documentaire
La réalisation d’un film documentaire est toujours une aventure complexe, difficile, imprévisible. En général, c’est une succession d’enthousiasmes de brève durée et de déceptions cuisantes, où les accélérations soudaines s’alternent avec de longs moments de stagnation, avec des trêves inespérées qui se transforment vite en attentes exténuantes.
Dans la meilleure des hypothèses, c’est une alternance de petits miracles et de grandes frustrations et, frustration entre les frustrations, même le rythme de cette alternance nous ne pouvons le prévoir.
Faire un film documentaire en général est tout cela et, quand ce n’est pas le cas, il est très probable que nous soyons sur la mauvaise route.
C’est pour cette raison que faire des documentaires est si enthousiasmant et il n’est pas rare, c’est au contraire même presque toujours le cas, que l’histoire de l’aventure qu’a été de réaliser un film documentaire constitue un récit beaucoup plus enthousiasmant que le film lui-même.
Ce que nous chercherons à mettre au point avec chacun des participants pendant les journées du prochain atelier documentaire de Hergla est justement un ensemble de stratégies, presque un kit de secours, pour sortir vivants, et peut-être même avec un bon film, de l’aventure singulière et un peu folle qu’est de faire un film avec les images, les voix, les histoires et les suggestions que le monde qui nous entoure nous offre et nous dissimule quotidiennement.
Je parle de stratégies et non de règles parce que je crois que l’imprévisibilité de la réalité telle qu’elle est parvient vraiment toujours à se moquer de toute norme et simplification qu’à travers les expériences précédentes nous avons cru développer.
Ces stratégies, que dans le cas de la réalisation d’un film documentaire nous avons l’habitude d’appeler dispositif, seront au centre de la discussion individuelle et de groupe qui se tiendra sur chacun des projets proposés : on cherchera à imaginer ensemble avec la mise en oeuvre de quels instruments on peut donner naissance aux résultats cinématographiques que chacune des idées de départ propose.
Nous chercherons jour après jour de manière dialectique, expérimentale, maieutique plus que normative, à affiner la connaissance des instruments qui peuvent être utilisés durant la réalisation d’un documentaire.
Nous discuterons à chaque fois de l’idée, de la recherche préliminaire, des repérages des lieux, de l’approche narrative, du champ visuel et sonore, de la stratégie de la scansion temporelle du travail et donc du remodelage à but narratif du temps de la réalité.
Nous affronterons les points problématiques de la réalisation documentaire aussi bien d’un point de vue théorique – une grande attention sera également portée sur les problématiques éthiques de la relation très délicate avec les protagonistes des histoires à raconter – que d’un point de vue pratique – ensemble, projet par projet, nous essaierons de mettre au point non seulement une approche esthétique mais aussi une stratégie productive pour le financement et l’optimisation des aspects organisationnels, qui permettent la réalisation pratique de chacun des films proposés.
Tout cela nous le ferons en cherchant le plus possible à fournir des exemples pratiques, tangibles, pour chacun des arguments proposés, et un grand soin sera également apporté à la familiarisation des participants non seulement avec les instruments techniques de base de la cinématographie documentaire – la caméra, les divers dispositifs d’enregistrement du son, les instruments du montage et de la postproduction de l’image et du son – mais aussi, surtout, avec les circonstances et les modalités typiques du récit de la réalité par images et sons. Au fur et à mesure, comme des cas d’étude individuels, nous affronterons les problèmes possibles, techniques mais aussi théoriques, liés aux diverses modalités expressives traditionnellement liées au genre documentaire. Nous chercherons à nous poser et à résoudre ensemble les problématiques liées par exemple à la réalisation d’une interview ou à celle d’un espace complexe par les images ; nous essaierons de comprendre, à travers un travail de groupe sur le terrain, comment change la perception d’un lieu lorsque l’on modifie les diverses et infinies possibilités de l’encadrer avec une caméra.
Nous affronterons ensuite le problème du rôle de la musique et de la voix de narration et les problématiques et les opportunités liées à l’intégration dans une narration documentaire des images de répertoire.
Tout cela nous le ferons de toute façon en cherchant le plus possible à intégrer les aspects théoriques dans les cas d’étude proposés par chacun des projets documentaires présentés par les participants à l’atelier, en cherchant à alterner moments de travail d’approfondissement individuel et sessions de groupe, dans lesquelles chacun puisse non seulement bénéficier du travail des autres mais aussi y contribuer avec des idées et des sollicitations personnelles.
Cela parce que je considère que, encore plus que dans le cinéma de fiction, à l’origine de tout bon documentaire il y a avant tout un noyau de personnes qui partagent, pour l’avoir expérimentée et mise au point ensemble, une modalité d’approche, un point de vue sur son propre travail – qui en fait est souvent un point de vue sur le monde – une capacité à résoudre ensemble ces problèmes, imprévus et difficilement prévisibles, que la filature de la réalité nous contraint à chaque fois à résoudre.
Enfin, un des objectifs de cet atelier est certainement celui de pouvoir former de petites équipes d’auteurs, de réalisateurs, de documentaristes, qui aient l’envie et la capacité de continuer à travailler ensemble, qui soient capables de s’aider mutuellement au cours de ces impondérables et sûrement enthousiasmantes aventures que seront leur futurs films.
Stefano Savona (Italie)
L’atelier d’écriture de court métrage
L’atelier d’écriture de films de court métrage de fiction que j’aurai le plaisir d’animer en juillet prochain à Hergla aura pour objectif d’aider les jeunes participants d’Afrique et de Méditerranée à traduire en langage cinématographique l’univers spécifique qui, comme je l’espère, habite chacun d’entre eux et à affuter leur regard sur les personnages et les événements qu’ils se proposent de représenter. Mon premier souci sera donc de faire émerger l’originalité et la sensibilité de chacun d’entre eux tout en veillant à déjouer les éventuels formatages auxquels ils ont pu être exposés.
Le programme de cet atelier consistera pour l’essentiel à confronter les participants aux principales étapes de l’écriture du scénario de fiction à savoir le pitch, le synopsis, le scène à scène, la continuité dialoguée et -si nous en avons le temps- le découpage technique. Les questions relatives à la présentation du scénario (format et typographie) seront également abordées.
Nous commencerons nos séances par la lecture et l’examen critique des synopsis proposés. Tous les participants seront invités à donner leur avis sur les projets de leurs camarades. En outre, chacun devra trouver un pitch approprié et efficace, ce qui permettra de dégager l’idée essentielle de chaque projet. Chaque synopsis fera ensuite l’objet de réécritures successives de manière à donner une lisibilité et une fluidité satisfaisantes 1a l’histoire racontée. Nous examinerons alors différentes techniques d’écriture permettant d’élaborer le squelette de l’histoire. A ce stade, Les participants peuvent enfin travailler sur la structure proprement dite de leur scénario qui sera constituée par la suite chronologique et numérotée de toutes les scènes, chacune étant résumée en un court paragraphe. A l’aide d’exercices spécifiques, ils pourront vérifier le bon fonctionnement de la mécanique des scènes, l’alternance des ambiances et des effets. Ils pourront également changer facilement l’ordre des scènes, répartir l’information, construire les personnages au fil du récit etc…
La structure dramatique achevée, c’est le moment d’attaquer la continuité dialoguée où sera testée leur capacité à choisir des décors, à animer des espaces et à faire parler des personnages. J’aborderai à cette occasion plusieurs notions essentielles à la conception et à la création de bons dialogues de fiction.
Une fois le scénario terminé, nous procèderons aux ultimes retouches techniques et esthétiques qui sont de nature à rendre le texte le plus présentable et le plus attractif possible.
Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
Les Films
Film d’ouverture
Diari, « cahiers », Attilio Azzola, Italie, 2008, 90 min
Films de clôture
A la recherche de Aida de Jalila Baccar
L’Ombre de l’absence de Nasri Hajjej.
L’hommage à Djibril Diop Mambéty
Contras’ city, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1969
Badou boy, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1970
Parlons grand-mère, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1989
Le franc, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1994
La Petite vendeuse de soleil, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1999, 45 min
La sélection 2008
Hors-Série, Mariama Sylla, Sénégal, 2007, 17 min
Le refuge, Hazem Berrabeh, Tunisie, 2007, 7 min
5,56, Nida Wakim, Liban, 2007, 5 min
Le Fleuve Niger se meurt, Aboubakar Kandine Adam, Niger, 7,20 min
Mémoire d’une femme, Lassad Oueslati, Tunisie, 2008, 50 min
Clean hands, dirty soap, Karim Fanous, Egypte, 2007, 25 min
Lyrics, Chihab Khaled, Algérie, 2007, 8 min
China China, João Pedro Rodrigez, João Rui Guerra Damata, Portugal, 2007, 19 min
Confession, Daddy Ruhorahoza, Ruanda, 2007, 15 min
Beans and a friend, Rainer Lemroth, Afrique du Sud, 9 min
Sulla stessa barca, Stefano Savona, Italie, 2006, 8 min
Le Pont, Ghislain Amougou, 2008, 2 min
Portrait de famille, Aziz Eljahidi, Maroc, 2008, 10 min
Tasha, Matthew A. Brown, Afrique du Sud, 2007, 28 min
X-vision, Rado Andriamanisa, Madagaskar, 2007, 9 min
To make an example of, Necati Sonmez, Turquie, 2007, 48 min
1000 Soleils, Mati Diop, Sénégal, 2008, 9 min
Hors série, Mariama Sylla, Sénégal
Recyclé, Al Massad, Jordanie, 2007, 76min
What is happening in room 13, Dilman Dila, Uganda, 18 min
L’Enfant qui voulait toucher le ciel, Marco Fettolini, Espagne, 2006
Calila et Dimna, Luciano Berriatua, espagne, 2007, 7.30 min
Films d’école
Ma ville, Abdessalem Elhaj, Jordanie, 2007
Un conte de Sheherazad, Rami Kodeih, Liban, 2006, 20 min
Les invités
Attilio Azzola, Italie, Cinéaste
Mahmoud Ben Mahmoud, Tunisie, Réalisateur
Jalila Baccar, Tunisie, Comédienne
Catherine Ruelle, France, Journaliste – RFI
Baba Diop, Sénégal, Journaliste
Olivier Barlet, France, Président d’Africultures.
Tahar Chikhaoui, Tunisie, Critique de cinéma
Wasis Diop, Sénégal, Musicien
Mariama Sylla Faye, Sénégal, Réalisatrice
Nasri Hajjej, Palestine, Réalisateur.
Cristina Alvares, Espagne, Réalisatrice.
Elena Miso, Espagne, Réalisatrice
Rachid Zaki, Maroc, Réalisateur
Mahieddine Nabil, Algérie, Réalisateur
Aymen Omrani, Tunisie, Réalisateur
Lassaad Oueslati, Tunisie, Réalisateur
Hamza Ouni, Tunisie, Réalisateur
Thierno Ibrahima Dia, Sénégal, Critique de cinéma
Les partenaires
Ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine
Ministère du Tourisme.
Institut Culturel de l’Ambassade d’Italie à Tunis
Institut Français de Coopération -Tunis
Alecso
Municipalité de la ville de Hergla
Comité Culturel Local de la ville de Hergla.
Association gli Ultimi Carovane – Milan.
Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique.
Association des Etudiant et des Stagiaires Africains en Tunisie.
Festival de Sienne – Italie
Festival International du Court-Métrage de Clermont Ferrant – France
Festival du Film Arabe de Rotterdam – Pays Bas
Contact :
L’Association Culturelle Afrique-Méditerranée
19 Avenue du Commandant Béjaoui, 4000 Sousse – Tunisie
Tél. Fax : 0021622824963 / 0021673339213
[email protected] – www.herglacinema.org
1. La sélection officielle :
C’est la partie principale du programme des projections. Elle contient les films qui représentent d’une manière ou d’une autre l’esprit de la manifestation et la raison d’être de l’Association Culturelle Afrique-Méditerranée.
– Le court métrage :
La section principale est consacrée aux courts métrages d’Afrique et des pays méditerranéens produits après août 2007. Le comité de sélection choisira une cinquantaine d’oeuvres qui représentera les deux aires géographiques.
– Le documentaire :
La sélection officielle documentaire demeure encore une section fondamentale de la manifestation. Elle comprendra des documentaires africains et méditerranéens.
2. Les ateliers :
Comme les éditions précédentes deux ateliers sont prévus cette année. L’atelier du documentaire sera animé par le documentariste italien Stefano Savona et celui du court métrage sera dirigé par le cinéaste tunisien Mahmoud ben Mahmoud. Les participants vont débattre des projets de courts métrages et de documentaires venant d’Afrique et de la Méditerranée avec des cinéastes de renommée internationale.
3. Le colloque :
En mémoire aussi à Djibril Diop Mambéty, un colloque sera organisé les 20 et 21 juillet à la maison de la culture de la ville de Hergla autour de la figure de Djibril Diop Mambéty et de son cinéma. Participeront à ce colloque des critiques de cinéma et des cinéastes qui ont connu aussi bien l’homme que l’œuvre : Wasis Diop, Thierno Ibrahima Dia et Baba Diop (Sénégal), Catherine Ruelle et Olivier Barlet (France), Tahar Chikhaoui (Tunisie). Ce colloque est organisé en collaboration avec la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique.
4. Le laboratoire :
Le Rotte dell’Amicizia (les routes de l’amitié): Deux Groupes de jeunes amateurs de cinéma d’Italie embarqueront à Gênes et à Lampedusa Sur les trois barques à voiles Lady Lauren et Tanimar destination Hergla et objectif principal rencontrer des jeunes tunisiens. Tout le groupe va travailler dans le cadre d’un laboratoire intitulé audiovisuel et sauve garde de l’environnement.
5. Programme pour enfants :
Voyager les yeux ouverts : C’est la part des enfants dans le programme des Rencontres Cinématographiques de Hergla. Il s’agit d’un laboratoire destiné à l’initiation des enfants (de 5à 11ans) aux arts de l’image. Cette activité est le fruit de la collaboration avec le Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine.
6. Le panel des Rencontres :
La sélection officielle de la quatrième édition des Rencontres Cinématographiques de Hergla servira de support à un débat entre tous les participants pendant une séance plénière autour du court métrage, le documentaire et les nouvelles technologies dans le contexte africain et méditerranéen. Outre les communications des spécialistes de l’image, le débat sera ouvert à tous les jeunes qui sont directement concernés par la question.
Le programme
Vendredi 18 juillet 2008
21H.00 : Soirée d’ouverture. Espace des projections.
– Hommage au professeur Majid El Houssi
– Projection, en avant-première de Diari (Cahiers) de Attilio Azzola (prix Cannes Junior 2008).
Samedi 19 juillet 2008
– 10H.00 : Démarrage des ateliers – Maison de la culture de Hergla
– 21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Badou boy par Catherine Ruelle et Parlons grand-mère par Baba Diop
– Programme documentaire de la sélection 2008
Dimanche 20 juillet 2008
10H.30 : Colloque Djibril Diop Mambéty.
Intervenants : Wasis Diop, Catherine Ruelle, Baba Diop
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Contras’ city par Thierno Ibrahima Dia
– Programme documentaire de la sélection 2008
Lundi 21 juillet 2008
10H.00 : Colloque Djibril Diop Mambéty.
Intervenants : Tahar Chikhaoui, Olivier Barlet, Thierno Ibrahima Dia
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de Le Franc par Wasis Diop
– Programme documentaire de la sélection 2008
Mardi 22 juillet 2008
10H.00 : Leçon de cinéma : Mahmoud Ben Mahmoud
21H.30 : Programme des courts métrages de la sélection 2008
– Hommage à Djibril Diop Mambéty : Présentation de La Petite vendeuse de Soleil par Olivier Barlet
– Programme documentaire de la sélection 2008
Mercredi 23 juillet 2008
– 10H.00 : Clôture des ateliers et bilan. Maison de la Culture de Hergla
– 21H.00 : Soirée de clôture dédiée à la Palestine. Espace des projections.
A la recherche de Aida de Jalila Baccar
L’Ombre de l’absence de Nasri Hajjej.
L’atelier Documentaire
La réalisation d’un film documentaire est toujours une aventure complexe, difficile, imprévisible. En général, c’est une succession d’enthousiasmes de brève durée et de déceptions cuisantes, où les accélérations soudaines s’alternent avec de longs moments de stagnation, avec des trêves inespérées qui se transforment vite en attentes exténuantes.
Dans la meilleure des hypothèses, c’est une alternance de petits miracles et de grandes frustrations et, frustration entre les frustrations, même le rythme de cette alternance nous ne pouvons le prévoir.
Faire un film documentaire en général est tout cela et, quand ce n’est pas le cas, il est très probable que nous soyons sur la mauvaise route.
C’est pour cette raison que faire des documentaires est si enthousiasmant et il n’est pas rare, c’est au contraire même presque toujours le cas, que l’histoire de l’aventure qu’a été de réaliser un film documentaire constitue un récit beaucoup plus enthousiasmant que le film lui-même.
Ce que nous chercherons à mettre au point avec chacun des participants pendant les journées du prochain atelier documentaire de Hergla est justement un ensemble de stratégies, presque un kit de secours, pour sortir vivants, et peut-être même avec un bon film, de l’aventure singulière et un peu folle qu’est de faire un film avec les images, les voix, les histoires et les suggestions que le monde qui nous entoure nous offre et nous dissimule quotidiennement.
Je parle de stratégies et non de règles parce que je crois que l’imprévisibilité de la réalité telle qu’elle est parvient vraiment toujours à se moquer de toute norme et simplification qu’à travers les expériences précédentes nous avons cru développer.
Ces stratégies, que dans le cas de la réalisation d’un film documentaire nous avons l’habitude d’appeler dispositif, seront au centre de la discussion individuelle et de groupe qui se tiendra sur chacun des projets proposés : on cherchera à imaginer ensemble avec la mise en oeuvre de quels instruments on peut donner naissance aux résultats cinématographiques que chacune des idées de départ propose.
Nous chercherons jour après jour de manière dialectique, expérimentale, maieutique plus que normative, à affiner la connaissance des instruments qui peuvent être utilisés durant la réalisation d’un documentaire.
Nous discuterons à chaque fois de l’idée, de la recherche préliminaire, des repérages des lieux, de l’approche narrative, du champ visuel et sonore, de la stratégie de la scansion temporelle du travail et donc du remodelage à but narratif du temps de la réalité.
Nous affronterons les points problématiques de la réalisation documentaire aussi bien d’un point de vue théorique – une grande attention sera également portée sur les problématiques éthiques de la relation très délicate avec les protagonistes des histoires à raconter – que d’un point de vue pratique – ensemble, projet par projet, nous essaierons de mettre au point non seulement une approche esthétique mais aussi une stratégie productive pour le financement et l’optimisation des aspects organisationnels, qui permettent la réalisation pratique de chacun des films proposés.
Tout cela nous le ferons en cherchant le plus possible à fournir des exemples pratiques, tangibles, pour chacun des arguments proposés, et un grand soin sera également apporté à la familiarisation des participants non seulement avec les instruments techniques de base de la cinématographie documentaire – la caméra, les divers dispositifs d’enregistrement du son, les instruments du montage et de la postproduction de l’image et du son – mais aussi, surtout, avec les circonstances et les modalités typiques du récit de la réalité par images et sons. Au fur et à mesure, comme des cas d’étude individuels, nous affronterons les problèmes possibles, techniques mais aussi théoriques, liés aux diverses modalités expressives traditionnellement liées au genre documentaire. Nous chercherons à nous poser et à résoudre ensemble les problématiques liées par exemple à la réalisation d’une interview ou à celle d’un espace complexe par les images ; nous essaierons de comprendre, à travers un travail de groupe sur le terrain, comment change la perception d’un lieu lorsque l’on modifie les diverses et infinies possibilités de l’encadrer avec une caméra.
Nous affronterons ensuite le problème du rôle de la musique et de la voix de narration et les problématiques et les opportunités liées à l’intégration dans une narration documentaire des images de répertoire.
Tout cela nous le ferons de toute façon en cherchant le plus possible à intégrer les aspects théoriques dans les cas d’étude proposés par chacun des projets documentaires présentés par les participants à l’atelier, en cherchant à alterner moments de travail d’approfondissement individuel et sessions de groupe, dans lesquelles chacun puisse non seulement bénéficier du travail des autres mais aussi y contribuer avec des idées et des sollicitations personnelles.
Cela parce que je considère que, encore plus que dans le cinéma de fiction, à l’origine de tout bon documentaire il y a avant tout un noyau de personnes qui partagent, pour l’avoir expérimentée et mise au point ensemble, une modalité d’approche, un point de vue sur son propre travail – qui en fait est souvent un point de vue sur le monde – une capacité à résoudre ensemble ces problèmes, imprévus et difficilement prévisibles, que la filature de la réalité nous contraint à chaque fois à résoudre.
Enfin, un des objectifs de cet atelier est certainement celui de pouvoir former de petites équipes d’auteurs, de réalisateurs, de documentaristes, qui aient l’envie et la capacité de continuer à travailler ensemble, qui soient capables de s’aider mutuellement au cours de ces impondérables et sûrement enthousiasmantes aventures que seront leur futurs films.
Stefano Savona (Italie)
L’atelier d’écriture de court métrage
L’atelier d’écriture de films de court métrage de fiction que j’aurai le plaisir d’animer en juillet prochain à Hergla aura pour objectif d’aider les jeunes participants d’Afrique et de Méditerranée à traduire en langage cinématographique l’univers spécifique qui, comme je l’espère, habite chacun d’entre eux et à affuter leur regard sur les personnages et les événements qu’ils se proposent de représenter. Mon premier souci sera donc de faire émerger l’originalité et la sensibilité de chacun d’entre eux tout en veillant à déjouer les éventuels formatages auxquels ils ont pu être exposés.
Le programme de cet atelier consistera pour l’essentiel à confronter les participants aux principales étapes de l’écriture du scénario de fiction à savoir le pitch, le synopsis, le scène à scène, la continuité dialoguée et -si nous en avons le temps- le découpage technique. Les questions relatives à la présentation du scénario (format et typographie) seront également abordées.
Nous commencerons nos séances par la lecture et l’examen critique des synopsis proposés. Tous les participants seront invités à donner leur avis sur les projets de leurs camarades. En outre, chacun devra trouver un pitch approprié et efficace, ce qui permettra de dégager l’idée essentielle de chaque projet. Chaque synopsis fera ensuite l’objet de réécritures successives de manière à donner une lisibilité et une fluidité satisfaisantes 1a l’histoire racontée. Nous examinerons alors différentes techniques d’écriture permettant d’élaborer le squelette de l’histoire. A ce stade, Les participants peuvent enfin travailler sur la structure proprement dite de leur scénario qui sera constituée par la suite chronologique et numérotée de toutes les scènes, chacune étant résumée en un court paragraphe. A l’aide d’exercices spécifiques, ils pourront vérifier le bon fonctionnement de la mécanique des scènes, l’alternance des ambiances et des effets. Ils pourront également changer facilement l’ordre des scènes, répartir l’information, construire les personnages au fil du récit etc…
La structure dramatique achevée, c’est le moment d’attaquer la continuité dialoguée où sera testée leur capacité à choisir des décors, à animer des espaces et à faire parler des personnages. J’aborderai à cette occasion plusieurs notions essentielles à la conception et à la création de bons dialogues de fiction.
Une fois le scénario terminé, nous procèderons aux ultimes retouches techniques et esthétiques qui sont de nature à rendre le texte le plus présentable et le plus attractif possible.
Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
Les Films
Film d’ouverture
Diari, « cahiers », Attilio Azzola, Italie, 2008, 90 min
Films de clôture
A la recherche de Aida de Jalila Baccar
L’Ombre de l’absence de Nasri Hajjej.
L’hommage à Djibril Diop Mambéty
Contras’ city, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1969
Badou boy, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1970
Parlons grand-mère, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1989
Le franc, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1994
La Petite vendeuse de soleil, Djibril Diop Mambéty, Sénégal, 1999, 45 min
La sélection 2008
Hors-Série, Mariama Sylla, Sénégal, 2007, 17 min
Le refuge, Hazem Berrabeh, Tunisie, 2007, 7 min
5,56, Nida Wakim, Liban, 2007, 5 min
Le Fleuve Niger se meurt, Aboubakar Kandine Adam, Niger, 7,20 min
Mémoire d’une femme, Lassad Oueslati, Tunisie, 2008, 50 min
Clean hands, dirty soap, Karim Fanous, Egypte, 2007, 25 min
Lyrics, Chihab Khaled, Algérie, 2007, 8 min
China China, João Pedro Rodrigez, João Rui Guerra Damata, Portugal, 2007, 19 min
Confession, Daddy Ruhorahoza, Ruanda, 2007, 15 min
Beans and a friend, Rainer Lemroth, Afrique du Sud, 9 min
Sulla stessa barca, Stefano Savona, Italie, 2006, 8 min
Le Pont, Ghislain Amougou, 2008, 2 min
Portrait de famille, Aziz Eljahidi, Maroc, 2008, 10 min
Tasha, Matthew A. Brown, Afrique du Sud, 2007, 28 min
X-vision, Rado Andriamanisa, Madagaskar, 2007, 9 min
To make an example of, Necati Sonmez, Turquie, 2007, 48 min
1000 Soleils, Mati Diop, Sénégal, 2008, 9 min
Hors série, Mariama Sylla, Sénégal
Recyclé, Al Massad, Jordanie, 2007, 76min
What is happening in room 13, Dilman Dila, Uganda, 18 min
L’Enfant qui voulait toucher le ciel, Marco Fettolini, Espagne, 2006
Calila et Dimna, Luciano Berriatua, espagne, 2007, 7.30 min
Films d’école
Ma ville, Abdessalem Elhaj, Jordanie, 2007
Un conte de Sheherazad, Rami Kodeih, Liban, 2006, 20 min
Les invités
Attilio Azzola, Italie, Cinéaste
Mahmoud Ben Mahmoud, Tunisie, Réalisateur
Jalila Baccar, Tunisie, Comédienne
Catherine Ruelle, France, Journaliste – RFI
Baba Diop, Sénégal, Journaliste
Olivier Barlet, France, Président d’Africultures.
Tahar Chikhaoui, Tunisie, Critique de cinéma
Wasis Diop, Sénégal, Musicien
Mariama Sylla Faye, Sénégal, Réalisatrice
Nasri Hajjej, Palestine, Réalisateur.
Cristina Alvares, Espagne, Réalisatrice.
Elena Miso, Espagne, Réalisatrice
Rachid Zaki, Maroc, Réalisateur
Mahieddine Nabil, Algérie, Réalisateur
Aymen Omrani, Tunisie, Réalisateur
Lassaad Oueslati, Tunisie, Réalisateur
Hamza Ouni, Tunisie, Réalisateur
Thierno Ibrahima Dia, Sénégal, Critique de cinéma
Les partenaires
Ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine
Ministère du Tourisme.
Institut Culturel de l’Ambassade d’Italie à Tunis
Institut Français de Coopération -Tunis
Alecso
Municipalité de la ville de Hergla
Comité Culturel Local de la ville de Hergla.
Association gli Ultimi Carovane – Milan.
Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique.
Association des Etudiant et des Stagiaires Africains en Tunisie.
Festival de Sienne – Italie
Festival International du Court-Métrage de Clermont Ferrant – France
Festival du Film Arabe de Rotterdam – Pays Bas
Contact :
L’Association Culturelle Afrique-Méditerranée
19 Avenue du Commandant Béjaoui, 4000 Sousse – Tunisie
Tél. Fax : 0021622824963 / 0021673339213
[email protected] – www.herglacinema.org
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