Événements

Festival International de films Résistances 2005
8e édition – 4 thématiques :  » La santé empoisonnée « ,  » Le sport, opium du peuple ? « ,  » La politique autrement « , « La dette coloniale « . Invités : Raoul Peck, Mohamed Latrèche, Pierre-Yves Vandeweerd, Malek Bensmaïl

Français

Pendant 10 jours pas moins de 100 films de production indépendante (dont de nombreux films sont des coproductions franco-africaines).
Fictions et documentaires explorent l’actualité sociale internationale et témoignent des luttes de résistance.

Chaque jour, des rencontres et forums publics avec des cinéastes (Chantal Akerman, Hubert Sauper, Marylin Watelet, Wladimir Tchertkoff…), des intervenants du monde culturel et associatif… autour des 4 thèmes.


Samedi 9 et Dimanche 10 juillet
Alors que la République découvre que « ses indigènes » demandent la parole, la
mémoire coloniale est devenue un enjeu de société. En réponse aux maux de ce
début de XXIème siècle : recrudescence des discriminations raciales et sentiment de perte d’identité, la France ne doit-elle pas faire enfin face à son passé colonial ?
La thématique de la dette coloniale interroge également les rapports post-coloniaux entre le Nord et le Sud. Les pays du Sud paient indéfiniment les intérêts des dettes contractées. Les pays colonisateurs continuent de piller leurs ressources. Qui sont les vrais débiteurs ?

Fictions
La côte des murmures
Margarida Cardoso, 2004, Portugal/France, 120min
En attendant le bonheur
Abderrahmane Sissako, 2002, France/Mauritanie, 95min
Le soleil assassiné
Abdelkrim Bahloul, 2003, France/Belgique/Algérie, 83min
Sometimes in April
Raoul Peck, 2005, France/Etats-Unis/Rwanda, 135min

Documentaires
Le cauchemar de Darwin
Hubert Sauper, 2004, France/Autriche/Belgique, 107min
Closed District
Pierre-Yves Vandeweerd, 2004, Belgique, 55min
Mémoires d’un saccage
Fernando Solanas, 2004, Argentine/France/Suisse, 119min
Djourou, une corde à ton cou
Olivier Zuchuat, 2004, France, 65min
Le nouvel âge glaciaire
Johan Van der Keuken, 1974, Pays-Bas, 80min
Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains
Violaine Dejoie-Robin, 2004, France, 52min



Place au jeune cinéma algérien
Carte blanche aux rencontres cinématographiques de Bejaia
Un cinéma qui manque de moyens mais qui regorge de vitalité. Plus qu’ailleurs
peut-être le cinéma en Algérie constitue un témoignage essentiel : traités avec
tendresse ou humour, avec la nostalgie ou un sentiment d’absurdité et
d’impuissance, ces films aux titres évocateurs parlent du passé et des perspectives
d’avenir de la jeunesse algérienne.
– Haçla de Tariq Teguia
– Rumeur, etc… de Mohamed Latrèche
– A la recherche de l’Emir Abd El Kader de Mohamed Latrèche
– Cessez le feu de Mohammed Zir
– Douleur du silence de Mina Kessar
– Orange de Yahya Mouzahem
– Frantz Fanon, mémoires d’asile d’Abdenour Zahzah
– Ô combien je vous aime d’Azzedine Meddour

Débat
« De la colonisation à l’immigration »
Samedi 9
Débat en partenariat avec la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration
Existe-t-il aujourd’hui en France des « enfants de la colonisation » comme Pascal
Blanchard l’affirme? « La mémoire coloniale est un enjeu actuel, elle est au coeur de la nation. Il faut, encore aujourd’hui, décoloniser la République ». A l’heure où s’élabore la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, la France se prépare à assumer son « passé composé ». Se réapproprier son histoire, constituer une mémoire pour contrer un racisme omniprésent. Ce travail de mémoire pour la reconnaissance des inégalités et de cette histoire ne risque t-il pas d’accentuer les antagonismes et les dérives communautaristes?
Alors que certains pointent des discriminations aux relents coloniaux, est-il un levier suffisamment puissant pour retourner seul la situation ?
Invités :
Nicolas Bancel, historien, membre de l’ACHAC (association pour la connaissance
de l’histoire de l’Afrique contemporaine).
Salah Amokrane, élu Motivé-e-s à Toulouse et signataire de l’appel « Les
indigènes de la république »,
Modératrice : Marie Poinsot de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
« La dette du Nord »

Dimanche 10
Débat en partenariat avec ATTAC
Les mécanismes de la dette à l’échelle mondiale révèlent l’acharnement des
institutions financières internationales dans la poursuite des logiques de prédation et d’exploitation des pays pauvres. Les effets désastreux de la mondialisation sont démultipliés au Sud. Comment l’héritage colonial contribue à prolonger le système de domination économique, culturelle et sociale sur les pays du Sud empêtrés dans le modèle occidental.
Invités :
Geneviève Azam, vice-présidente du conseil scientifique d’ATTAC
Jean Chesneaux, président d’honneur de Greenpeace France et membre du
conseil scientifique d’ATTAC
Modérateur : Dominique Mourlane, d’ATTAC 09
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