Cinéma/TV

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Les frères Dardenne, cinéastes belges, ont donné durant le festival Manarat en juillet 2019 une masterclass animée par la réalisatrice tunisienne Raja Amari. Ils abordent leur méthode mais parlent aussi plus spécifiquement de certains films, notamment Le Jeune Ahmed. On en trouvera ci-dessous la transcription intégrale tandis que la vidéo présentée en reprend des extraits. [vidéo de la masterclass] Raja Amari : Le public tunisien a pu découvrir hier votre dernier film, Le Jeune Ahmed, présenté à Cannes, lauréat du prix de la mise en scène, mais je voudrais d’abord présenter votre travail. Vous avez débuté en tant qu’assistants, vous…

Une table-ronde au 14e festival Cinémas d'Afrique de Lausanne

Lors du 14ème Festival Cinémas d’Afrique de Lausanne (Suisse), les cinéastes Naziha Arebi (Freedom Fields, Libye), Aché Coelo (Entre quatre murs, Tchad), Joël Karekezi (La Miséricorde de la jungle, Rwanda), Amina Abdoulaye Mamani (Sur les traces de Mamani Abdoulaye), Kivu Ruhorahoza (Visual Anthropology and Tourism in the Wake of a Romantic Break Up, Rwanda), Peter Sedufia (Keteke, Ghana) et Michel K. Zongo (Pas d’or pour Kalsaka, Burkina Faso) étaient invités à échanger sur le processus de création de leurs films. La table-ronde était modérée par Alex Moussa Sawadogo, conseiller artistique du festival, et le critique Olivier Barlet. Olivier Barlet -…

Une table-ronde au 14e festival Cinémas d'Afrique de Lausanne

Invités par le 14ème Festival Cinémas d’Afrique de Lausanne (Suisse) à échanger sur l’impact et l’importance de la musique dans l’esthétique des films, le compositeur et chanteur Wasis Diop et les réalisateurs Joël Karekezi (La Miséricorde de la jungle) et Peter Sedufia (Keteke) ont exploré ce thème peu souvent abordé à partir d’extraits de leurs films, accompagnés du producteur Pedro Pimenta et du réalisateur Michel K. Zongo. La table-ronde était modérée par Alex Moussa Sawadogo, conseiller artistique du festival, et Olivier Barlet. Olivier Barlet, après deux extraits de Hyènes – Ces extraits apportent deux expériences différentes. D’une part une illustration…

Lors des Journées Cinématographiques de Carthage 2018, le célèbre compositeur de musique de film tunisien Amine Bouhafa a répondu aux questions du directeur de la communication du festival, Hisham Ben Khamsa. On en trouvera ci-dessous la transcription complète. Les extraits de films sont à retrouver sur la vidéo de la rencontre (timecodes indiqués), laquelle est un résumé et ne comporte donc que certains passages des échanges et des films : Les professionnels du cinéma te reconnaissent comme l’un de leurs pairs et un grand de la musique de film. Beaucoup d’étudiants en école de cinéma et de musique sont présents…

Au plus près du migrant

Présenté en première mondiale au Forum de la Berlinale le 21 février 2020, Traverser poursuit le regard de Vivre riche sur les aspirations de la jeunesse ivoirienne en suivant l’un des protagonistes, « Bourgeois », dans sa migration vers l’Europe. Traverser, c’était le rêve des jeunes « brouteurs » de Vivre riche (cf. critique n°14218), en arnaquant de jeunes Françaises sur internet. Malgré la mort de son frère Mamadou en 2015, que pleure sa famille en début de film, Inza, alias Junior alias Bourgeois alias « La haute bourgeoisie française », a tenté la traversée par le circuit clandestin : le désert, la Libye, la mer.…

La vitalité de la jeunesse malgache

En sortie dans les salles françaises le 4 mars 2020, le premier long métrage de fiction du documentariste Edouard Joubeaud capte avec bonheur et simplicité les enjeux sociaux et culturels auxquels est confrontée la jeunesse malgache. Peut-on réaliser une fiction en terre étrangère sans en trahir les us et la culture ? Le procès d’authenticité est d’autant plus légitime que la colonisation a ancré dans les têtes et les pratiques une hiérarchie et des malentendus. Edouard Joubeaud a cependant des atouts dans son sac : il connaît bien Madagascar où il a tissé de solides amitiés et a appris la langue. Il…

Le cinéma en liberté

En sortie le 19 février sur les écrans français, le deuxième long métrage d’Ala Eddine Slim (qui était présenté à la Quinzaine des réalisateurs au dernier festival de Cannes) se situe dans la continuité de son premier, The Last of us : fascinant et dérangeant. Voilà un film radical. Non la radicalité des extrémismes mais celle de l’inventivité et de la liberté. Mais aussi la radicalité de la rupture. Tlamess propose un autre territoire de cinéma et donc un autre territoire tout court, celui d’une créativité débarrassée des normes du récit. Tlamess veut dire « jeter un sort », d’où sa traduction…

Le 15 novembre 2018, le documentariste algérien Malek Bensmail donnait une leçon de cinéma au festival des cinémas d’Afrique du pays d’Apt, animée par Olivier Barlet. Pourquoi le choix du documentaire ? En fait, comme tout jeune cinéaste algérien, j’avais un désir de fiction. Mais après une petite formation très théorique à Paris, j’ai eu l’occasion de passer une année en Russie au sein des studios Lenfilm qui se trouvaient à Leningrad, aujourd’hui Saint-Petersbourg. Ce fut une révélation. On devait passer par toutes les étapes de la fiction, de l’écriture à la mise en scène. Donc j’étais en lien avec Alexeï…

La vitalité du blues

En sortie sur les écrans français le 12 février 2020, le premier long métrage de Manele Labidi est une réussite qui déjoue toutes les attentes politico-victimaires pour rendre compte de la vitalité d’un pays marqué par l’incertitude. Selma est psychanalyste. Elle a vécu en France et s’installe à Tunis pour exercer dans son pays d’origine. C’est un retour intime au pays natal mais aussi le souci d’y apporter son soutien aux changements en cours. Cette comédie se nourrit bien sûr de l’ambigüité de cette dynamique : son entourage fait vite comprendre à Selma qu’on ne l’a pas attendue pour bouger.…

Table-ronde avec les réalisateurs présents de la sélection Regards d'Afrique

Comme chaque année au festival international du court métrage de Clermont-Ferrand (31 janvier – 8 février 2020), la journaliste Claire Diao a animé une table-ronde après les projections des deux séances de la sélection Regards d’Afrique, pour discuter de la genèse des films, de leur financement et de leur casting ainsi que des spécificités culturelles et des difficultés rencontrées. Etaient présents dans l’ordre d’intervention : Samir Benchikh (Rasta) – Côte d’Ivoire, Olive Nwosu (Troublemaker) – Nigeria, Fabien Dao (Bablinga) – Burkina Faso, Farzad Samsani (Doah) – Maroc, Yusuf Noaman (Hazihi Lailaty, This is my night, C’est ma soirée) – Egypte,…

Comme chaque année, nous présentons les films de l’inégale sélection Regards d’Afrique du festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, le plus important en France, du 31 janvier au 8 février 2020. Une transcription de la table-ronde avec les cinéastes présent(e)s est également disponible sur le site. Nous allons chercher aussi dans les compétitions les films liés d’une manière ou d’une autre à l’Afrique et indiquons alors dans laquelle. Tour d’horizon en forme d’approche critique des 25 films ainsi repérés parmi les près de 500 projetés, choisis parmi les plus de 9000 inscrits. Un festival extrêmement populaire puisqu’en une semaine,…

Pour un homme nouveau

En sortie sur les écrans français le 5 février 2020, Adam avait été en sélection officielle au dernier festival de Cannes (Un certain regard). Au Maroc comme ailleurs, des hommes qui leur promettent monts et merveilles quittent de jeunes femmes lorsqu’elles tombent enceintes. C’est le cas de Samia (Nisrin Erradi). Pour échapper à la honte et au rejet, elle se retrouve à frapper aux portes de la Médina de Casablanca à la recherche d’un travail et d’un gîte pour subsister. Abla (Lubna Azabal), une veuve qui confectionne et vend des gâteaux pour nourrir sa fille de huit ans, finira par…

(to read in english here) Euzhan Palcy a présidé le jury du festival Dakar Court qui s’est tenu à Dakar du 9 au 14 décembre 2019. Elle a accepté de revenir sur son parcours au cours d’une masterclass et de répondre aux questions des jeunes cinéastes de l’atelier « Talents 2019 » qui ont suivi assidûment le festival. Olivier Barlet : Merci Euzhan Palcy de prendre le temps de cet échange. Vous avez une position remarquable dans les cinémas d’Afrique et des diasporas puisque vous êtes originaire de Martinique et avez également tourné en Afrique. Vous êtes très rapidement venue à Paris pour…

Le réalisateur américain Spike Lee sera le Président du Jury de la 74ème édition du Festival de Cannes. À 63 ans, le cinéaste, a eu sept de ses films en sélections au festival. Spike Lee devait décerner la Palme d’or à l’issue de la 73e édition prévue du 12 au 23 mai 2020 mais qui ne put avoir lieu en raison de la covid 19 et a confirmé revenir pour la 74e édition (déplacée au 6 au 17 juillet 2021). Dans sa carrière, férocement indépendant, il a sans cesse tenté d’utiliser Hollywood. Retour sur une carrière mouvementée à l’aide de…

De quelle impureté parlons-nous ?

En sortie dans les salles françaises le 22 janvier 2019, le premier long métrage du scénariste Abdel Raouf Dafri fait mine de démystifier l’approche de la Guerre d’Algérie mais ne se révèle finalement lui-même qu’une complaisante manipulation. Nous sommes en 1960. Pression est faite sur un lieutenant-colonel vétéran de la guerre d’Indochine pour reprendre du service dans les Aurès en zone rebelle, pour une mission quasi suicidaire. Il monte une expédition commando jusqu’au-boutiste avec une panoplie de combattants au passé sulfureux… Il importe de situer Abdel Raouf Dafri, dont c’est le premier long métrage mais qui est loin d’être un…

L’apport des artistes

En sortie dans les salles françaises le 15 janvier 2019, Système K dérange et mobilise. Ce voyage auprès des artistes de Kinshasa n’est pas confortable mais édifiant et stimulant. Il se joue dans cette ville quelque chose de l’avenir du monde. Comment faire bouger les choses dans un pays déstructuré où le politique est absent, où la survie est de mise pour presque tous ? En faisant de l’art répondent une poignée d’artistes. Mais comment faire un art qui se voie, se perçoive, dans une ville où tout est déjà performance ? Un cosmonaute avance dans la rue. Il s’appelle Kongo Astronaut…

La croyance et l'argent

En sortie dans les salles françaises le 1er janvier 2020, Le Miracle du Saint Inconnu avait été sélectionné par la Semaine de la critique au festival de Cannes en mai 2019 et largement apprécié. C’est en effet un pur plaisir visuel et sonore, à la fois drôle et tragique, plein de clins d’œil aux temps présents. Un miracle à ne pas rater. Un homme est poursuivi par la police. Il enterre son magot au sommet d’une colline en plein désert, et le masque en simulant une tombe par-dessus. En sortant de prison, dix ans plus tard, il retourne sur les…

Avec la série documentaire en trois volets Décolonisations, les réalisateurs Karim Miské, Marc Ball et l’historien spécialiste du fait colonial Pierre Singaravélou, déploient une fresque de plusieurs siècles de résistances à l’oppression et à la conquête coloniale. Incarnée par des hommes et des femmes qui ne sont pas nécessairement des figures politiques déjà présentes dans les manuels scolaires, l’histoire de ces révoltes commence avec la colonisation et ne s’arrête pas aux indépendances. Des soulèvements ont lieu dans tous les territoires colonisés. Le documentaire s’attarde sur plusieurs d’entre eux en Inde, en Indochine, au Kenya, en Algérie et au Congo. Des…

Ladj Ly et Djebril Zonga ont présenté Les Misérables en avant-première au festival Dakar Court le 12 décembre 2019. Le lendemain, Ladj Ly répondait aux questions d’une salle bondée à l’Institut français de Dakar, notamment aux jeunes cinéastes en atelier « Talents 2019 » sur le festival. La séance a été précédée de la projection de 365 jours à Clichy Montfermeil. O.B. Olivier Barlet : Ce qui frappe dans le film que nous venons de voir, c’est la proximité dans la manière de tourner avec Les Misérables vu hier soir : caméra épaule, mouvement, rythme… Pourquoi voulais-tu nous le montrer en préalable à cette…

La deuxième édition du festival Dakar Court s’est déroulée du 9 au 14 décembre 2019 dans les locaux de l’Institut français de Dakar avec des séances inaugurales, scolaires et de clôture dans la salle CanalOlympia. Outre la compétition de courts métrages, le festival proposait des rencontres professionnelles et un atelier « talents 2019 » destiné aux jeunes réalisateurs. La jonction avec la troisième édition des Rencontres du cinéma francophone en Afrique permettait également de suivre des tables-rondes de haut niveau rassemblant les principaux acteurs du secteur. Excellente idée de Moly Kane, directeur du festival, et de Mustapha Samb, sa cheville ouvrière à…

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