Salif Keïta en concert

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Le concert de Salif Keïta a eu lieu le 15 décembre 2005 au Zénith de Paris.

En première partie, l’excellente Mamani Keïta, a permis d’attendre agréablement la vedette…
Celui qui à l’école avait 19/20 en chant arrive, une apparition, tout de blanc vêtu (c’est la couleur qui lui va le mieux, dit-il).
Sans attendre, il commence avec les titres de son dernier disque, que le public reconnaît dès les premières notes et reprend en chœur. Il est accompagné de danseuses ondoyantes, d’un danseur sublimement beau : à côté d’eux, Noureev aurait eu l’air d’avoir les deux pieds dans le même chausson. Il chante, sans frime, il a la classe, on le kiffe trop.
Il annonce : « Surpriiiiise ! » Et voilà les trois rappeurs du 113, qui entonnent leur texte, sur de la musique africaine avec les choristes.
On a la chair de poule : on dirait un opéra. « La chanson est le refuge de ceux qui ont des problèmes« , voilà le rap justifié… On se souvient, à ce moment-là, qu’il a évoqué ses six ans de clandestinité, entre Paris et Montreuil, une nuit au poste, à l’époque – dans les années 80 – on l’a relâché… Grâce au succès de Soro, il a obtenu un droit de séjour pour un an, puis pour dix ans.
Seul, nimbé de lumière, Salif s’installe, et, à la guitare, dans un silence absolu il interprète Baba. Puis vient Yamore (sans Cesaria Evoria, évidemment…). Il enchaîne sur un rythme soutenu, lui qui se disait fatigué, des anciens et nouveaux titres et…
« Surpriiiiiiise ! » Voilà Oumou Sangaré, la diva du Wassoulou, la « Tina Turner malienne », comme il l’appelle, pour un duo brûlant qui aurait fait pleurer Ike…
Il a continué, deux heures, sans mollir, terminant par un morceau de 20 minutes qu’il aurait pu prolonger toute la nuit. Salif affirme vouloir arrêter, faire de la pisciculture à la campagne…
Sa mère était heureuse de son succès, mais deux mois avant de mourir elle lui a dit : « Je suis très contente, je prie Dieu pour que tu puisses avoir un autre boulot que la chanson, un métier qui te nourrisse. » Il a aussi exprimé un vœu : « J’aimerais bien être aidé pour ma fondation Salif Keïta pour les albinos à Bamako« . Si, si.

Adresse de la fondation : Boîte B 1521 Bamako ///Article N° : 4257

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