Cinéma/TV

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D'Anne-Laure de Franssu

Professionnels du cinéma, amateurs, militants et responsables d’associations, officiels, chercheurs, étudiants, le public a largement répondu à l’invitation de la CADE (Coordination pour l’Afrique de Demain), le 11 février dernier pour voir Yere Sorôkô, en quête d’une vie meilleure, documentaire (71mn) d’Anne-Laure de Franssu et en débattre en présence de la réalisatrice. La projection a eu lieu dans une salle de la Mairie du 3ème arrondissement, à Paris.

Pour sa cinquième édition, la nuit du Fennec d’Or fait ce que font en France les Sept d’Or : décerner des prix aux productions de télévision algériens (288 productions, dont 80 œuvres dramatiques comportant 46 feuilletons, 25 séries et 5 Sitcoms étaient en compétition). Elle accueillait le 28 février 2008 la diva de la chanson arabe Majda Erroumi. Cette cérémonie est traditionnellement précédée d’un symposium, qui était cette année consacré à la critique. Echos choisis.

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Mohamed Bensalah © DR
Habib Chawki Hamraoui, directeur général de l'ENTV et président de la Fondation du Fennec d'Or © DR




Entretien d'Olivier Barlet avec Gérard Théobald à propos de Etre ou ne pas être…

Etre ou ne pas être… est un documentaire sur l’afrocentrisme selon le modèle français. Mettant en scène aussi bien la Tribu Ka que Dieudonné, il met en parallèle leur discours avec celui du Mouvement pour une Nouvelle Humanité. A l’écoute des personnes héritières de la traite, de l’esclavage et de la colonisation, ce film, présenté au festival international du film de Guadeloupe (FEMI) en janvier 2008, rend compte de la confrontation identitaire et des discours de séparation. Gérard Théobald, cinéaste d’origine guadeloupéenne né dans l’Hexagone, élargit ici la perspective du film au regard des questions caribéennes.

Entretien de Christine Eyene avec Robert'Beyonder' Asare

Durant l’année 2005, Africa 05, la plus grande saison consacrée aux arts et cultures africains jamais organisée en Grande-Bretagne, a exposé divers talents de l’Afrique contemporaine au public anglais. C’est dans ce contexte qu’est né Diaspora Diaries, un documentaire sur la diaspora africaine installée en Angleterre. Écrit et réalisé par l’artiste slam et multimédia d’origine ghanéenne, Robert Beyonder Asare, ce film rassemble des personnalités aussi diverses que l’universitaire Dr. Hassan Arero (Kenya), Makeda Coaston (États-Unis) de la Mairie de Londres, en passant par les DJ et artiste slam Dudu Saar (Sénégal) et Tuggstar (Ghana). Beyonder nous en fait une courte…

De Hermine Huntgeburth

Prenez un best-seller autobiographique et commencez le film par « basé sur une histoire vraie ». Rien à dire : on est dans le réel, pourquoi ergoter davantage ? Le livre de Corinne Hofmann a été traduit en 16 langues et vendu à quatre millions d’exemplaires dans le monde tandis que le film, distribué dans de nombreux pays, a été diffusé sur Canal + en France et n’y est accessible qu’en DVD. Cette Suissesse née en 1960 a vécu de 86 à 90 au Kenya, mariée à Lketinga (Lemelian dans le film), un guerrier samburu (une branche dérivée des Massaï) après un…

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Entretien de Jessica Oublié avec Yousry Nasrallah

Yousry Nasrallah, cinéaste égyptien, présente dans le cadre de l’exposition Diaspora « Le Fond du Lac », oeuvre testimoniale dans laquelle il invite l’Égypte à retrouver sa part africaine mais aussi chaque homme à faire l’expérience du déplacement. Dans le lointain horizon des rives du Lac Nasser se dessine une esthétique diasporique au coeur de l’identité de la nouvelle Nubie.

Le 15ème FEMI, festival international du cinéma de Guadeloupe, qui s’est tenu du 24 janvier au 2 février 2008 au Lamentin et en divers lieux de l’île, accueillait à Pointe-à-Pitre une conférence professionnelle régionale qui cherchait à progresser sur les opportunités et perspectives d’un marché caribéen du film et de la télévision. Cela n’allait pas sans reposer la question d’une identité caraïbe.

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Gérald Théobald avec une classe du collège Alexandre Isaac des Abymes
Gérald Théobald avec une classe du collège Alexandre Isaac des Abymes
Le Ciné-Théâtre du Lamentin, centre du festival
Suzanne Kourouma, directrice du MICA de Ouagadougou, l'écrivaine cubaine Karla Suarez et l'écrivaine béninoise Ken Bugul
Gérard Théobald et Cheick Fantamady Camara
Foule pour les projections du soir
Remise des prix
Remise d'un cadeau à Dany Glover lors de la séance de clôture. A droite, Fely Sedecias, déléguée générale du festival




Entretien d'Olivier Barlet avec Cheick Fantamady Camara à propos de Il va pleuvoir sur Conakry

Il va pleuvoir sur Conakry est un film qui n’y va pas de main morte. La première scène est osée, provoque des réactions dans la salle, rend le public dynamique ! Oui, cette scène je l’aime bien car, c’est finalement l’annonce de cette soif de liberté de soi, de son corps, de son être. Nous en avons besoin dans nos sociétés. Le poids religieux, économique, politique et traditionnel est trop fort et lourd : il faut casser la baraque ! J’ai l’habitude d’utiliser ce langage des rues mais il faut bien dire que les règles sont faites pour être transcendées.…

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Cheick Fantamady Camara au festival FEMI 2008 de Guadeloupe où "Il va pleuvoir sur Conakry" a obtenu la mention spéciale du jury © O.B.




Entretien d'Olivier Barlet avec Amor Hakkar à propos de La Maison jaune

En voyant La Maison jaune, on ne peut s’empêcher de penser à Une histoire vraie de David Lynch où un vieil homme enfourche aussi un mini-tracteur pour aller retrouver son frère avant la mort. Mais c’est ici un fils mort que cet homme va chercher, une histoire profondément intérieure. Qu’est-ce qui la fait émerger ? Vous avez raison d’évoquer le fait que cette histoire trouve sa source dans un passé lointain mais profond. En quelques mots, j’ai quitté l’Algérie quand j’avais six mois et j’avoue que pendant longtemps, je n’ai pas songé à y retourner. J’ai fait un premier long…

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Amor Hakkar




De Marco Simon Puccioni

Présenté en avant-première mondiale au festival de Berlin 2007 et sélectionné dans une cinquantaine de festivals internationaux, Riparo de Marco Simon Puccioni a remporté le Grand Prix et le Prix de la meilleure interprétation féminine (Antonia Liskova) au Festival du cinéma italien d’Annecy. Un parcours respectable pour une coproduction indépendante italo-française qui confirme la personnalité de Marco Simon Puccioni dont c’est la deuxième œuvre de fiction. Le film est sorti en Espagne et aux Etats-Unis, sort en mars 2008 en France et a été acheté pour être distribué dans plusieurs pays européens. Pourtant, en Italie, Riparo n’a pas trouvé de…

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De Cristina Comencini

Sorti en salles en Italie le 11 janvier 2008, le même jour de La Graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche et une semaine avant Riparo (L’Abri) de Marco Simon Puccioni, Bianco e Nero de Cristina Comencini semble témoigner d’un intérêt renouvelé dans la Péninsule pour le vécu des immigrés qui viennent de l’autre rive de la Méditerranée et s’installent dans nos villes. Développant un regard tout en légèreté sur le thème du racisme et des préjugés, la réalisatrice revient à la comédie après deux drames familiaux et construit une sorte de Devine qui vient dîner à l’italienne, avec moult clins…

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D'Alain Gomis

Grand yeux bouche ouverte, Yacine regarde le monde qui l’entoure, éternel étonné, plutôt clown. Mais lorsqu’un homme est agressé dans le métro, il a du mal à être présent. « Roi de l’espace », il ne s’attache pas. Son chez lui est une caravane – « comme les Tziganes », lui reproche sa mère qui vit elle-même dans une cité de banlieue. Son errance est au travail comme en amour : rien ne dure, même s’il sait vivre l’intensité du moment, même s’il est ouvert à la rencontre et la richesse de l’instant, même s’il sait sauter sur sa proie. La marge l’attire, parce…

De Mikael Håfström

Si le diable existe…

Mike Enslin (John Cusack) ne croit pas aux fantômes. Mais il écrit des romans d’épouvante situés dans ces hôtels et autres lieux dits hantés qu’il visite sans jamais parvenir à détecter la présence du moindre poltergeist. Il ne croit pas non plus en Dieu, ou plutôt il n’y croit plus depuis la mort de sa petite fille. Mais faut-il ainsi renoncer au monde des esprits après la maladie mortelle d’un enfant ? Il lui faudra bien des preuves pour renier sa mécréance. Le gérant de l’hôtel a beau le mettre en garde, Mike Eslin veut séjourner dans la chambre 1408…

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Entretien d'Olivier Barlet avec Khaled Youssef

Coréalisateur avec Youssef Chahine de Le Chaos, le cinéaste et scénariste Khaled Youssef est venu présenter le film au Festival international du film de Dubaï de décembre 2007, Youssef Chahine n’ayant pu se déplacer pour raisons de santé. Il répond ici à nos questions sur leur collaboration et la réception du film en Égypte.

Entretien d'Olivier Barlet avec Gaston Kaboré

Lors de l’événement Africamania à la Cinémathèque française, à Paris du 16 janvier au 17 mars 2008, Gaston Kaboré présente une leçon de cinéma. Une version courte de cet entretien est publiée dans le catalogue de l’événement tandis que l’on trouve ici son intégralité où le cinéaste burkinabé revient sur son œuvre, sa démarche de cinéma, ses responsabilités au sein de la FEPACI et les actions de formation qu’il met en œuvre avec le centre Imagine de Ouagadougou

De Katy Lena Ndiaye

Comme dans Traces, empreintes de femmes, son remarquable documentaire sur les femmes kassenas et leurs peintures murales, Katy Lena Ndiaye aborde le travail pictural de femmes africaines en s’intéressant d’abord à elles-mêmes. La voici à Oualata, Mauritanie, pour un film coproduit avec la télévision mauritanienne. Les femmes mauritaniennes ont la réputation de s’affirmer et les trois femmes à qui elle donne la parole ne dérogent pas à la règle. Elles servent le thé et ça coule et ça gicle. Leur parole est libre. « Je suis une femme forte, convaincue d’être plus forte que beaucoup d’hommes ». Mais une fois mariées, leur…

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De Laurence Attali

Le making-of, exercice obligé des bonus de dvd, censé nous introduire au vécu du tournage pour nous en dire davantage sur le film, n’est souvent qu’un masque de plus, une illusion reconstruite destinée à la promotion plutôt qu’à l’exploration intime du secret. L’alternative proposée par Laurence Attali est tout le contraire : elle est un rêve de film. Le Temps d’un film est ainsi le temps d’avant le film, le temps où le film s’installe pour exister, avant même que le premier « action » puisse enregistrer les premières images, mais aussi avant qu’il ne sonne le glas d’un désir de film…

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De Philippe Faucon

« Je n’aime pas les gens comme vous ». L’infirmière Salima est d’origine algérienne. Le racisme est présent, insidieux ou carrément frontal. Mais elle sait répliquer. A chaque nouveau client, une nouvelle relation. C’est bien sûr cette relation qui intéresse Philippe Faucon, qui apporte comme dans Samia un grand soin à adopter en caméra épaule ou subjective le point de vue de son personnage. Avec Esther, Salima est confrontée à du nouveau : rapatriée d’Algérie, Esther est juive. Elles ont en commun d’être soumis au rejet et au mépris. Un partage s’installe que la nudité de la toilette rend très charnel. Leur…

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Philippe Faucon




D'Amor Hakkar

L’émotion : qu’est-ce qui permet à un film de nouer ainsi le ventre et faire pointer la larme à l’œil ? La pudeur. Simplement cette distance, cette épure, ce respect des êtres qu’Amor Hakkar développe d’un bout à l’autre de son beau film. Il est heureux qu’après quinze d’errance, il soit ainsi revenu à ce cinéma où la simplicité est la marque de fabrique et la finesse un programme. Scénariste et réalisateur, il interprète aussi cet homme à qui sa femme demande d’aller chercher le fils qui vient de mourir dans un accident de voiture. Et le voilà parti sur…

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Aya Hamdi et Amor Hakkar sur la Lambretta
Aya Hamdi dans le rôle d'Aya
Fatima Tounes Ait-Ali dans le rôle de la mère
Aya Hamdi
Fatima Tounes Ait-Ali
Amor Hakkar




4ème édition d’un festival qui s’impose comme un rendez-vous incontournable des cinémas arabes, le Dubai International Film Festival a réuni du 9 au 16 décembre 2007 bon nombre de stars et de professionnels pour avancer vers une structuration du soutien à la création.

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Dubaï côté Golf
Le quartier d'Habtoor en construction
Dans la Madinat Jumeirah
Dans la Madinat Jumeirah
Amor Hakkar et Céline Brotons, réalisateur et productrice de "La Maison jaune" en compagnie de Masoud Amralla Al Ali, directeur artistique du festival
Rencontrés lors d'une fête, les réalisateurs tunisiens Hichem Ben Ammar et Ridha Behi
Dans la Madinat Jumeirah, lieu du festival. Au fond, l'hôtel que l 'on dit le plus cher du monde.
Entrée de la Madinat Jumeirah
Khaled Youssef, coréalisateur avec Youssef Chahine de "Le Chaos", sous le feu des caméras
L'hôtel Mina a'salam dans la Madinat Jumeirah
Comme chaque soir, une fête suivant la projection du film présenté en "tapis rouge"
Sous les bombes (Taht el Qasef), de Philippe Aractingi (Liban), qui a obtenu l'or aux Muhr Awards, la compétition du festival.




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