Cinéma/TV

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De Nabil Ayouch

Lola est jolie, 25 ans, postière à New York et passionnée de danse. Son meilleur ami, Youssef (Achmed Akkabi), est égyptien et lui montre les cassettes de son idole, la légendaire danseuse Ismahane (Carmen Lebbos). Tombée amoureuse d’un autre Egyptien, le beau Zack (Assad Bouab), elle fait le voyage du Caire pour le retrouver. Mais ça ne marche pas mieux qu’à New York, et la voilà à devoir gagner sa vie, ce qu’elle fait dans les cabarets en dansant avec le succès exotique de ses cheveux blonds. Elle retrouve Ismahane qui vit recluse et arrive à la convaincre de la…

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Laura Ramsey
Carmen Lebbos et Laura Ramsey
Carmen Lebbos
Laura Ramsey
Asaad Bouab et Laura Ramsey
Asaad Bouab et Laura Ramsey
Achmed Akkabi et Laura Ramsey




De Youssef Chahine et Khaled Youssef

Au niveau énergie, Le Chaos (Heya Fawda), c’est du Chahine pur : on retrouve sa patte à chaque image, sa façon de cadrer les visages pour centrer sur les regards, le rythme endiablé d’une caméra mouvante et d’un montage serré, des envolées lyriques en quelques traits de violons, des personnages exubérants à la limite de la caricature mais dont l’humanité – fussent-ils des horribles – n’est jamais déniée, un scénario à l’emporte-pièce qui entremêle à plaisir méandres amoureux et dénonciation politique, une savante alchimie de suspens et de scènes dialoguées puisant allègrement dans le cinéma de genre, une empathie insistante…

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De Christophe Ayad et Vincent de Cointet

Nous ne pouvons passer sous silence ce documentaire vu l’importance de son sujet. Il est certes d’une facture télévisuelle classique devenue de plus en plus obligée dès qu’on parle d’actualité géopolitique : fragmentation des interviews en phrases isolées qui viennent s’encastrer dans des images d’illustration accompagnées d’un commentaire permanent et d’une musique dramatisante. C’est lourdingue et cette démonstration ne laisse aucune liberté de réflexion au spectateur. Le danger est bien sûr que cela peut masquer des discours idéologiques ou des réalités (et donc prête le flanc au rejet pour « manipulation »). Mais dans le cas du Darfour, une telle enquête minutieuse…

Le 1er décembre 2006, le coeur du vétéran du cinéma algérien a cessé de battre ; il avait 65 ans. Guido Huysmans, le directeur de l’Afrika Filmfestival et moi-même, membre de l’AFF dès son début en 1996, avons rencontré Mohamed Bouamari pour la première fois lors du Cinema Novo Festival 2001 à Bruges (Belgique), où, à l’occasion d’un Focus sur le Maghreb, il venait présenter son film réputé « Le Charbonnier/Al Fahham » (1972), tout en exhortant le public « à faire jaillir pleinement les critiques après vision et à ne pas épargner le réalisateur », une attitude qui était bien la sienne. Le…

La 5ème édition du festival des Cinémas d’Afrique du Pays d’Apt a présenté du 8 au 14 novembre 2007 une quinzaine de longs métrages dont huit en avant-première et une vingtaine de courts métrages dans des salles presque toujours pleines : 5750 spectateurs ! La moitié a moins de 20 ans : démarrant par une journée lycéenne et poursuivant des séances scolaires tous les jours, le festival poursuit une intense mobilisation du jeune public en lien avec la cité scolaire aptoise.

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Le jury lycéen avec Alex Ogou
Dominique Wallon et Emile Abossolo
devant le cinéma César
Cheick Fantamady Camara, Angèle Diabang Brener, Nouri Bouzid, Samba Félix Ndiaye
Zohra Fatma Zamoum avec des habitants d'Apt, qui présentait "La Pelote de laine"
Devant le cinéma
Angèle Diabang Brener et des élèves de l'atelier de réalisation
Le succès d'Alex Ogou
Dominique Wallon et Souleymane Cissé
Samba Félix Ndiaye et des membres du jury lycéen
Dominique Wallon, Michel Amarger et Olivier Barlet
Thérèse Mbissine Diop
Souleymane Cissé avec la Michèle, la directrice du cinéma César
Naky Sy Savané
Pitch (présentation des projets) durant l'atelier de réalisation
Maria Karim
Le proviseur du lycée d'Apt et des professeurs et organisateurs en compagnie d'Angèle Diabang Brener et de Mariame Ndiaye
Samia Chala
Le jury lycéen annonce son choix




D'Abdellatif Kechiche

Le corps en gros plan : sur ce bateau qui fait visiter le port de Sète aux touristes, la caméra commence par cadrer de très près le genoux d’une femme. La Graine et le mulet aime les corps : le montage serré épouse le mouvement permanent de la vie, les acteurs sont filmés de près, avec une sensualité et une empathie telle qu’une tension les anime même dans les scènes les plus triviales. Une famille se réunit pour le couscous du dimanche, un groupe de musiciens à la retraite discute leur participation à une fête, une femme crie sa solitude…

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Hafsia Herzi
à gauche, Abdelhamid Aktouche
Alice Houri et Bouraouia Marzouk
Hafsia Herzi et Habib Boufares
Hafsia Herzi et Habib Boufares
Abdellatif Kechiche




By Jillali Ferhati

« A man without memory is a man already dead »: these words from the film bring to mind a Fulani proverb that goes a child without memory’s poop will never be solid. Applied to a country, a generation that doesn’t know its past cannot build a future. It is with this awareness that Morocco opens the doors of its painful memory, that of the « dark years », the Seventies when political opponents were arbitrarily imprisoned like animals by the merciless authorities. Strengthened by this newfound openness, Moroccan cinema has unhesitatingly entered the movement and six films have been made in a short…

De Ridley Scott

La blaxploitation revient, le budget en plus

Peut-être grâce à Quentin Tarantino, amoureux de la blaxploitation à laquelle il a rendu un hommage direct avec Jackie Brown (1997), le grand public s’est familiarisé avec ce genre cinématographique bien particulier du début des années 70 : suite au succès de Sweet Sweetback’s Baadasssss Song (1971) Shaft (1971) et Superfly (1972), trois films réalisés par des cinéastes noirs (Melvin Van Peebles, Gordon Parks et son fils, Gordon Parks Jr.) sur la condition des Noirs défavorisés des grandes métropoles, les studios hollywoodiens ont suivi le filon avec une ribambelle de films à faibles budgets dont quelques-uns se détachent par leur…

De Jilani Saadi

Revoici Mohamed Grayaâ qui jouait déjà le rôle principal dans le premier long métrage de Jilani Saadi, Khorma. Il y incarnait déjà un pauvre bougre qui paye toujours pour les autres. C’est le destin que se choisit Stoufa, pour montrer que dans cette meute de loups désoeuvrés qui violent la prostituée Salwa en pleine rue, l’un au moins est capable de tendresse. Sans doute parce qu’il est encore capable de se rêver aux antipodes, au Cap Vert dont il ne connaît que les chansons de Césaria Evora. Film d’une nuit, rythmé par une horloge qui s’affiche sur l’écran, Tendresse du…

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Interview with Pierre Yameogo on Delwende, by Olivier Barlet

Cannes, May 2005

Wend means God in Moré. And Delwende? Literally, the translation is « I confide in God » or « I lean on God », which is almost the same. I added as a subtitle « Get up and walk », a both provocative and artistic expression. One of the centers in Ouaga has the same name. Yes, but there are other centers too: Pasnanga, Temboken, Sabou… They seem to be spreading since centers are being enlarged and there’s no law to protect women accused of witchcraft. I don’t understand why; it’s a form of collusion. How can someone be accused of « eating souls? » Some women are…

By S. Pierre Yameogo

Yameogo originally wanted to be a journalist. Realizing the political limits of this profession, he shifted to films which he perceived as freer and in each film, he has focused on one issue in particular hoping to play a part in social change. He has always avoided making message films, using humor and a rooting in everyday life to give body to his characters and that is his strength. Delwende, which deals with the thorny issue of women accused of witchcraft was initially a report made for French television news program « Envoyé Spécial » on France 2. Having to adhere to…

The 2007 Cannes festival started on May 16 with a conference on digital distribution and 16 screening-rooms were equipped with digital projectors, showing 31 films from the selection. In Africa, in the mean time, very ambitious operators are buying the rights of the films that were on the list in order to broadcast them through the new channels offered by this technology. Deep changes are occurring, which will modify our relationship to film; unless it is that relationship that is changing and film is simply adapting. Review of a festival where Africa was only visible on the margins yet nonetheless…

D'Eran Kolirin

Une fanfare militaire égyptienne débarque en uniforme bleu immaculé à l’aéroport de Tel-Aviv. Elle est invitée pour l’inauguration d’un centre culturel arabe mais personne n’est venu les chercher. Dans un anglais approximatif, le groupe essaye de trouver son chemin vers la petit ville qui doit les accueillir. Mais une méprise sur le nom les conduit à une autre ville, perdue, oubliée du monde, sans hôtel. Ils y passeront la nuit, logés par les habitants. D’une belle finesse, ouvertement politique sans jamais prononcer un mot sur le conflit israélo-arabe, La Visite de la fanfare est fait de ces rencontres fortuites entre…

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Ronit Elkabetz (Dina) et Sasson Gabai (Tewfiq)
Sasson Gabai (Tewfiq), Ronit Elkabetz (Dina) et Saleh Bakri (Haled)




De Peter Watkins

Allons enfants de la télé

Dans ce monde de clips, de SMS, de slogans et de pauses publicitaires, qui oserait encore recommander un documentaire de 3h30 en noir et blanc, avant-gardiste, dystopique et militant ? Il faut bien avouer que cette version raccourcie presque de moitié (l’original dure 5h45 !) de La Commune reste une épreuve d’endurance, qui mériterait une diffusion hebdomadaire télévisée. En effet, si on regrette de ne pas voir les 2h15 amputées, les corps ankylosés sont heureux de regagner la lumière. On voudrait aussi pouvoir débattre au fur et à mesure des nombreux débats lancés par le film, plutôt que de rester…

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Nouvelle fournée de films documentaire issus de « Cinéma(s) d’Afrique(s) », une résidence d’écriture et de réalisation de trois mois organisée depuis 2006 à Dakar et Saint Louis sous l’égide du Festival « Filmer à tout prix » de Bruxelles et du GSARA en partenariat avec le Media Centre de Dakar et l’Ecole nationale des Arts. Les cinéastes sélectionnés vivent ensemble la fabrication de leurs films pour passer du projet au film achevé. Une tournée de trois semaines, le « Screening tour », permet aux réalisateurs d’accompagner leurs films dans des salles de cinéma et des festivals pour les confronter à différents publics. Découverte de trois…

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Présentation par Pierre-Yves Vanderweerd de l'équipe, Adams Sie à la caméra © O.B.




La deuxième édition du Festival international du film du Kenya (Kenya International Film Festival) s’est déroulée à Nairobi du 28 septembre au 5 octobre 2007. Au-delà du grand prix attribué à Juju Factory de Balufu Bakupa-Kanyinda, le KIFF fut l’occasion de découvrir des cinématographies est-africaines tendues entre le souci de respecter les goûts du public et la nécessité de transmettre un message.

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Duplication de cds au studio d'enregistrement au sein du Simba Centre.
Un studio d'enregistrement au sein du Simba Centre : à l'étroit mais équipé
M. Chege Naf et sa femme dans leur échoppe de vcd au Simba Centre
Le Simba Centre à River Road
River Road
Un des vendeurs du Nduti Onestop Music Shop
à l'intérieur du Nduti Onestop Music Shop
protection à l'entrée du Nduti Onestop Music Shop
Le producteur-réalisateur S. Mburu Kimani devant le magasin Nduti Onestop Music Shop, le plus gros distributeur de vcd et de cd à Nairobi
Gaston Kaboré recueille lors de la clôture des mains d'Antoine Yvernault, attaché audiovisuel de l'Ambassade de France, le grand prix attribué à "Juju Factory" pour le remettre à Balufu Bakupa-Kanyinda
Gaston Kaboré et Charles Asiba devant le Théâtre National avant l'inauguration du festival
Charles Asiba, directeur du KIFF © Olivier Barlet pour toutes les photos




By Marion Hänsel

New disaster of the simplistic look that develop, despite the best intentions in the world, western directors when they take Africa as the set for their own fiction, Sounds of Sand, adapted from the novel « Chamelle » by Marc Durin-Valois and co-produced by RTBF and Arte has to be ranked among the saddest! Of course, the film is entirely in French, because of the broadcasting marketing since the youngsters are the target. As for the cast, just take a Burkinabe and a Rwandan, put in their arms some cute Djiboutian children and here you get an African family. Anyway, nothing is…

De Florent Emilio Siri

Quelque part en Algérie. L’année 1959 annonce une terrible tempête du désert. L’administration française envoie ses enfants dans un pays où la guerre n’a pas de nom. La plupart sont amoureux de la vie, d’autres sont incapables de dessiner une fleur tant leur sensibilité s’est progressivement évaporée. Au beau milieu de ce cimetière, deux hommes, idéologiquement différents, tentent de se frayer un chemin parmi ce maelström sanguinaire. Le lieutenant Terrien est une chair fraiche, sorte de bleu qui n’a pas encore humé l’odeur de la mort. Le sergent Dougnac, ancien résistant et ayant combattu en Indochine, noie sa solitude dans…

Interview by Jean-Marie Mollo Olinga and Olivier Barlet with Régina Fanta Nacro about "The Night of Truth"

Tunis, October 2004

Jean-Marie Mollo Olinga: Why make such a serious film for a first feature? I’ve always worked in urgency. And when a topic comes to me I can’t find peace of mind until I put it into images. I did not choose the topic according to its seriousness for my first feature film. I had to make that film. I was aware of the chances I was taking because it was a difficult film to make in terms of approach and artistic choice. The war in Yugoslavia triggered the story. The monstrous images showed on TV, the testimonies of raped Yugoslavian…

By Issa Serge Coelo

More than ever, the images of memory matter. Like former centuries but with an upsurge of the technical, the twentieth has piled up atrocities in the most varied situations, but always legitimized by a political aim. Therefore, what matters in films cannot to simply represent them to remind what man is capable of: we have known for a long time that there is a beast within him. Saturating images with the reminder of these atrocities only makes us desperate without mobilizing. What matters is looking for what made them possible in order to fight against the perpetuation of the barbarity.…

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