Cinéma/TV

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De Fabiola Maldonado

Financé par des associations humanitaires allemandes, Maïmouna la vie devant moi est né en fin d’études à l’école de cinéma de Stuttgart de la rencontre de l’Allemande Ulrike Sülzle qui y tient la caméra et de Fabiola Maldonado, originaire du Honduras, qui en assure la réalisation. Une douce mélodie installe dès le départ un rythme qui ne quittera pas le film, en phase avec les gens qu’il montre. Cadrée de face, Maïmouna Ouedraogo avale les kilomètres avec sa mobylette sur le « béton » des routes du Burkina Faso. « Mes amis m’appellent Maï, à la maison on m’appelle Mouna, mon vrai nom…

De John Ford

Quelque part dans un microcosme hollywoodien où la politique du producteur autoritaire et cinéphile régnait en maître. Aux alentours, quelques vétérans roulaient leur bosse inlassablement sans se soucier du « star-system », rejetant les scénarios alambiqués, flonflons d’un accordéon macabre, celui de la créativité indigeste, allant finalement jusqu’au bout de leurs envies. Parmi eux, le cow-boy John Ford, irlandais de cœur et américain d’esprit, balançant des images classiques sur un écran pur, narrant des historiettes dans le seul but de filmer la construction d’un Etat, terre d’accueil, nourriture quotidienne et tristesse enfouie : l’Amérique. Westerns, comédies, drames historiques, une pléthore de genres…

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Paris, January 1998

Guelwaar, your last feature, was shown practically all over France: were you able to present it in Africa? I’m showing it in Senegal and in all of Francophone Africa. It’s being shown exclusively and in cinemas on the outskirts where the tax department inspects less frequently, which causes problems. As for France…Europe is not my centre and I’m less concerned about the success of my films there. But it was shown in festivals and on television in Germany, England, Belgium, etc. What did you want to tackle in this film? This film raises questions for the coming generations. It tries…

De Jihan El Tahri

Juillet 1991, c’est par Cuba que Nelson Mandela commence son périple hors d’Afrique pour remercier ceux qui ont contribué à abolir l’apartheid. Durant 25 ans, Castro et 500 000 Cubains ont participé aux guerres de libération africaines. Une réalité méconnue, oubliée, qui éclaire tout un pan de l’Histoire africaine. Jihan El Tahri n’a pas son pareil pour convoquer et documenter l’Histoire.  » Un labyrinthe est un endroit d’où l’on sort perdu !  » disait Roland Barthes. Elle ne recule donc devant aucune carte ni devant aucune explication pour nous aider à débrouiller la masse d’informations à disposition sur une période complexe. On pense aux…

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De Lucie Thierry (France)

C’est une plongée. On les voit de dos converger dans la pénombre. On les distingue à peine dans la nuit, pliées en deux, sans lumière qui les signalent, à la merci des chauffards éméchés. Le jour se lève peu à peu et le film continue de capter leur sempiternel mouvement. Elles balaient. Nous sommes au centre de Ouaga, dans les grandes avenues qui convergent vers le rond point des Nations unies. Aucun commentaire : le film s’effacera devant leur parole. Les douces percussions du musicien burkinabè Tim Winsé accompagnent une caméra qui ose peu à peu se rapprocher. La  » brigade verte « …

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1.- L’apparition du cinéma L’historiographie haïtienne sur le cinéma est très limitée. On ne connaît qu’un numéro double de la revue de l’Institut Français d’Haïti « Conjonction », sorti en 1983, consacré au cinéma, un livre d’Arnold Antonin, paru au cours de la même année à Caracas (Venezuela), intitulé « Matériel pour une préhistoire du cinéma haïtien » et un article du même auteur dans le livre de Guy Hennebelle et de Alfonso Gumucio Dagrón, paru en 1981 sous le titre de  » Cinéma de l’Amérique Latine ». D’ailleurs, bon nombre d’informations publiées dans « Conjonction » proviennent de cet article. Les auteurs nous ont révélé par…

« Regards sur Haïti » a réuni du 26 au 29 octobre 2006 à Bruxelles sous la houlette de l’association belge Echanges et Synergie et du collectif français 2004images une série de réalisateurs et écrivains haïtiens autour de films et de concerts, mais aussi d’intéressantes tables rondes. Une occasion exceptionnelle de découvrir les problématiques du cinéma en Haïti. (1) En voici un compte rendu tardif pour cause de surcharge de travail mais que nous tenions arriver à terminer pour rendre compte de cette importante initiative.

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Rachèle Magloire et le directeur du festival Pierre Louis Loinel lors d'un débat avec la salle
Frantz Voltaire, Rachèle Magloire, Rigoberto Lopez, Dany Laferrière
Dany Laferrière signe un livre
Rigoberto Lopez
Frantz Voltaire
Arnold Antonin
Non loin de l'espace Senghor, on fait la queue pour les frites d'Antoine, un lieu réputé




De Jacques Sarrasin

Le Batelier de la rumba (ancien titre)

Déjà, dans Je chanterai pour toi, Jacques Sarrasin avait emboîté le pas d’un vieux musicien passé de mode mais ayant marqué son pays au moment de l’indépendance, Babacar Traoré du Mali, avec le souci d’opérer avec lui un retour vers le futur, le film le remettant au goût du jour. Wim Wenders et son Buena Vista Social Club avait de même assuré un nouveau succès à de légendaires soneros cubains en fin de vie et à leur belle musique, la trova. On the rumba riversuit la même piste, retrouvant à Kinshasa le vieux Wendo Kolosoy, 82 ans, une légende de…

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By Ramadan Suleman

The film opens with the declaration of the state of emergency and jerky images. Nothing is aestheticized without motivation: indeed, it deals with a period of accelerated History, a difficult time to grasp where the facts are so emotive that they are charged with imagination, where truth is readily concealed. Zulu Love Letter reveals a complex memory, loaded with pain and anger. Set in 1996, two years after the 1994 elections that brought Mandela to power, and referring to an assassination perpetrated ten years earlier, it is actually burningly topical, showing that the South African people’s trauma is still very…

The 28th edition of the Durban International Film Festival was held from the 20th June to the 1st July 2007. With nearly 200 films and 300 screenings, it is South Africa’s most important film festival. The Best Film prize was awarded to Newton Aduaka’s Ezra (Nigeria), already winner of the Golden Stallion at the Fespaco. While its rich program allows the discovery of fictions from all over the world, often exploring intercultural issues, workshops covering all film practices, shorts and documentaries, were given pride of place. This year, furthermore, it presented a program dedicated to the Indian Ocean (cf. the…

De Zeka Laplaine

Fiction ? Documentaire ? C’est peut-être bien cette incertitude, cette tension, qui fait la qualité de ce film sans prétention mais qui donne une grosse envie de débattre et donc d’encourager les autres à le voir ! Pourtant, nous ne faisons que plonger dans la vie d’un homme, Kaze, interprété par le réalisateur lui-même, qui nous parle de sa famille à travers un frère disparu et qu’il se met à rechercher. Scénario banal : il va encore nous jouer le souvenir et la proximité ; on va encore devoir le suivre mais sans aventure à la recherche de l’arche perdue.…

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Le festival qui s’est déroulé à Durban, Afrique du Sud, du 20 juin au 1er juillet 2007 a proposé un panorama des cinématographies des îles de l’Océan Indien, en collaboration avec l’ambassade de France. En complément de notre article sur le festival (n°6760). De Madagascar à la Réunion, quelques découvertes et beaucoup de potentiel.

Entretien d'Olivier Barlet avec Yvan Le Moine à propos de Vendredi ou un autre jour

Yvan Le Moine, bonjour. Nous sommes au festival de Durban, où vous présentez votre film « Vendredi ou un autre jour » dans le cadre d’une rétrospective de films venant des îles de l’océan Indien et notamment de la Réunion, où vous l’avez tourné. Pour quelle raison avez-vous voulu tourner l’adaptation du livre de Tournier « Vendredi ou les limbes du Pacifique » ? Pour pouvoir répondre à un magnétophone aussi petit et aussi merveilleux que le vôtre ! On fait ce genre de métier pour être aimé, interviewé et immortalisé par cet appareil magique ! Ensuite, ce sont toujours des anecdotes : on…

By Rabah Ameur-Zaïmeche

After Wesh wesh, ça me regarde! (2002) in which he, as an insider, offers a different viewpoint on the deprived estates, Rabah Ameur-Zaïmeche goes to the bled, his native village in the far east of Africa, and there finds a way to broaden and remarkably elevate his vision of cinema. Neither sociological nor pure fiction, its apparent roughness may be disconcerting but it is eminently worth seeing because it in fact leads to a new understanding, beyond clichés and projections. Like in his previous film, Ameur-Zaïmeche films on video and plays Kamel, deported from France when he comes out of…

By Teddy Matera

In a South Africa still marked by the violence of the apartheid and affected to the core by AIDS, death roams everywhere. When young Max leaves his village for Johannesburg, he is given a goat which, by mistake, happens to be the sacred goat of the village. It brings him luck: he has the power to trigger tears in funerals when people no longer know how to cry, in a country where it is believed that if one does not cry, the dead won’t be able to enter the world of ancestors. This lines his opportunist uncle’s pockets, who makes…

Le Durban international Film Festival tenait sa 28ème édition du 20 juin au 1er juillet 2007. Avec près de 200 films et 300 projections, c’est le plus important festival de cinéma en Afrique du Sud. Son grand prix est allé à Ezra de Newton Aduaka (Nigeria), qui avait déjà reçu l’étalon d’or du Fespaco. Si sa riche programmation permet de découvrir des fictions du monde entier, souvent engagées dans les questions interculturelles, il fait la part belle à des ateliers couvrant toutes les pratiques de cinéma et aux courts métrages et documentaires. Il présentait en outre cette année, avec le…

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La table-ronde "Writing about Film", consacrée à l'écriture critique, qui a débuté par une présentation de la Fédération africaine de la critique cinématographique et une invitation aux journalistes sud-africains à participer à cette dynamique panafricaine : de gauche à droite, Keyan Tomaselli (qui signait son nouveau livre Encountering Modernity - Twentieth Century South African Cinemas), David Moore (modérateur, qui a contribué à Black and White In Colour, coordonné par Vivane Bickford-Smith et Richard Mendelsohn), Olivier Barlet (Africultures), Peter Machen (critique) et Nashen Moodley (critique et directeur du festival de Durban) © Monica Rorvick
Une vue intérieure de l'incroyable complexe commercial Gateway, que l'on dit être le plus grand de l'hémisphère Sud, et qui héberge deux multiplexes
Pleine lune sur le NuMetro CineCentre (multiplexe) qui se trouve dans le complexe commercial et casino Suncoast (parking payant : 5 rands)
Affiche lumineuse à l'intérieur du centre commercial Suncoast
Intérieur du complexe commercial / casino Suncoast où se trouve le NuMetro CineCentre
L'entrée du NuMetro CineCentre au Suncoast
Guichets du NuMetro CineCentre au Suncoast
Le centre et le port de Durban (marée basse) - vue Nord
Le centre et le port de Durban (marée haute) - vue Sud
Grande foule pour voir le documentaire "Unauthorised Mbeki" (24') de Ben Cashdan, Redi Direko et Meril Rasmussen, qui a été déprogrammé deux fois par la SABC, télévision publique. Le film est précédé par des harangues. Ambiance de meeting déchaîné contre ce qui est perçu comme une censure orchestrée par le chef de l'Etat.
Le multiplexe StirKinekor au centre commercial Gateway d'Umhlanga, au nord de Durban
Sylvestre Amoussou, venu présenter "Africa Paradise", photographié au Suncoast
Le BAT Centre, sur le port, où se déroulent les ateliers et tables-rondes
Table-ronde sur la censure au BAT Centre
Cour du BAT Centre et lieu de conférences et projections au fond
Balufu Bakupa-Kanyinda et son épouse, ainsi que Sylvestre Amoussou lors d'une réception
de gauche à droite : Olivier Barlet (Africultures), Terrence Khumalo (NFVF), Peter Rorvick (directeur du festival de Durban), Jean-Pierre Garcia (directeur du festival d'Amiens) © Monica Rorvick




Festival de Cannes, mai 2007

Le 22 mai 2007, au festival de Cannes, une table ronde sur le thème « Création et mémoire cinématographiques »a été organisée au Pavillon des cinémas du Sud, sur le Pavillon Cinémas du Sud autour d’une présentation du Centre de Ressources Audiovisuelles au Cambodge, Bophana, par son fondateur, le cinéaste Rithy Panh, en présence des partenaires du projet. Projet pilote du Plan Images Archives financé par le ministère français des Affaires étrangères, Bophana a pour objectif la mise à la disposition des Cambodgiens de leur mémoire audiovisuelle. L’expérience du Centre Bophana est-elle transposable à d’autres pays, notamment en Afrique ? Dialogue entre…

Festival de Cannes, mai 2007

Dans le cadre des rencontres proposées par le Pavillon des cinémas du Sud au festival de Cannes, Newton Aduaka, jeune cinéaste du Nigeria ayant obtenu l’Étalon d’Or au Fespaco 2007 avec son film Ezra, a été invité à tenir une leçon de cinéma qui fut animée par Jean-Pierre Garcia, directeur du festival d’Amiens. Une masterclass est l’occasion pour un réalisateur de parler de sa démarche de cinéma, laquelle ne peut être détachée de sa démarche de vie. On en trouvera ici l’exacte transcription.

Interview with Salim Amin, Kenyan filmmaker and producer, by Olivier Barlet

Salim Amin, good afternoon. We are at the Cannes Festival for the 60th edition, 2007. It would be interesting to talk about the film you brought to the Les cinémas du monde screening. It is not often that we see Kenyan films in Cannes. You also represent the English-speaking part of Africa, also rarely seen. You reflect an organized, business-like cinema industry that is not very developed in Africa in general. Could you tell us about your film, your being here in Cannes and the way cinema is organized in your country? It’s a huge honor to be in Cannes.…

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