Cinéma/TV

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Under the presidency of Cameroonian film-maker Bassek Ba Kobhio, the jury of the 20th edition of the Fespaco that was held from the 26th of February to the 3rd of March 2007 in Ouagadougou (Burkina-Faso) was audacious while also awarding the main prize to the most obvious film. If one trend were to be identified, it would be the attempts to develop a relation with the public while preserving the films’ substance. A difficult alchemy that we examine here only from the angle of the feature films in competition, our work on the Africiné bulletin preventing us from seeing the…

By Abderrahmane Sissako

« The goat has its ideas but so does the hen ». The Malian peasant who says this is at the witness stand of a court set up in a courtyard in a popular neighborhood of Bamako, for a trial which opposes civil society and globalization’s international institutions, the IMF and the World Bank first and foremost. During these lively debates broadcast through an outside loudspeaker, life goes on in the courtyard: women dye batiks, a couple is wed while another separates, children come and go. It’s in his recently deceased father’s courtyard that Abderrahmane Sissako wanted to shoot because it was…

By Jean-Pierre Bekolo

At first glance, one might well wonder if Les saignantes is a pedantic fantasy or if it really carries meaning. But, looking closer, its originality explodes. Beyond appearances, Les saignantes isn’t the result of an imagery that can be reproduced endlessly, whose mercantile intentions the video clip and advertizing reveal. On the contrary, this astonishing, provocative, impertinent, fun and perfectly paranoiac film develops a real poetry using codes that can be recognized by the very enthusiasts of imagery: young people. Poetry because it is a rewriting of it, not only in its aesthetics but in the way it renews and…

Following in the footsteps of world famous filmmakers, the eldest of the elders was solicited by the Cannes Festival to teach the traditional Cinema Lesson, an event of the festival. In front of the packed and attentive Salle Buñuel at the festival’s Palace, the father of African film spoke for an hour and a half about his approach to cinema, answering Jean-Pierre Garcia, director of the Amiens Film Festival, who opened the lesson by portraying Sembène as a « the pioneer and the witness ».

Entretien d'Olivier Barlet avec l'acteur Alex Ogou

Alex Ogou, bonjour. Nous sommes au Festival de Cannes, 60ème édition. Vous accompagnez Il va pleuvoir sur Conakry de Cheik Fantamady Camara, dans lequel vous jouez et qui est présenté à la sélection du Cinémas du monde. Comment cela se passe-t-il pour vous en tant qu’acteur ? Cette situation vous permet-elle beaucoup de contact, une exposition et de la reconnaissance ? Oui, une certaine exposition. En ce qui concerne la reconnaissance, il faut en juger par les réactions du public après la projection du film. Hier, nous avons eu une réaction plutôt exceptionnelle, très chaleureuse. On nous a dit qu’on…

Entretien d'Olivier Barlet avec l'acteur et conteur Makena Diop

Makena Diop, bonjour. Nous sommes au Festival de Cannes, 60ème édition. Avez-vous eu l’occasion de venir souvent au festival ? Oui. Comme je suis conteur, j’étais venu sur la Croisette avec la CCAS, le comité d’entreprise des électriciens et gaziers, qui réunissait dix-huit musiciens, conteurs et poètes de rue venant de différents endroits. C’était la première fois : quarante films africains étaient projetés à l’occasion de l’événement Noir-Black-Negra. Je les ai regardés, puis j’ai utilisé des conteurs qui ont jonglé avec les thèmes des films. Autour d’un chapiteau, on a joué tous les soirs et invité les réalisateurs à venir…

Au festival de Cannes 2007

Animée par Jean-Pierre Garcia, directeur du Festival international du film d’Amiens, la leçon de cinéma de Gaston Kaboré était organisée au Pavillon des cinémas du Sud par le ministère français des Affaires étrangères. On en trouvera ci-dessous l’exacte transcription. Gaston Kaboré dirige au Burkina-Faso le centre Imagine, structure de production et de formations professionnelles à dimension régionale.

De Philippe Baqué et Alidou Badini

Vous avez dit commerce équitable ?

Dans le titre, c’est l’argent le sujet de ce film et c’est là son grand mérite. On y parle gros sous, de façon claire, précise, sur la base d’une véritable enquête de terrain, et c’est fondamental. Car il y a des chiffres qui parlent. Il est rare de sortir d’un documentaire en pouvant répéter à son entourage les données que l’on vient d’entendre durant 62 minutes. Si c’est le cas pour Le Beurre et l’argent du beurre, c’est parce que ce film est d’une appréciable limpidité. Construit comme un récit chronologique, il suit la chaîne commerciale et industrielle en partant…

By Olivier Barlet

The Elephant had a toothache, as they would say in the Ivory Coast: the « Father of African film » left us during the night of the 9th of June 2007, aged 84, as a result of a long illness that prevented him from attending the 2007 Fespaco. Tribute-portrait of a man who called himself a non-believer, a ceddo.

Entretien d'Olivier Barlet avec Mariame N'Diaye, actrice et dramaturge

Mariame N’Diaye, bonjour. Nous sommes au Festival de Cannes, 60e édition. Vous êtes à la fois actrice de cinéma et de théâtre et dramaturge. Quelle serait pour vous la principale préoccupation qui relierait ces différentes activités ? J’en ai plusieurs. Je suis dans une situation particulière : mes parents sont nés au Mali, moi en France et j’ai donc toute cette double culture. Dans le cinéma et le théâtre, mon souci est de pouvoir concilier ces deux visions du monde qui sont complètement différentes, traiter de sujets à la fois légers et profonds tout en gardant une certaine authenticité sans…

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Mariam N'diaye © Olivier Barlet




Entretien de Christine Avignon avec Jérôme Laperrousaz

Paris, le 13 juin 2007

Un quart de siècle après avoir tourné « Third World » en Jamaïque, Jérôme Laperrousaz y revient pour « Made in Jamaica », documentaire sur la musique Reggae, parrainé par Wim Wenders. Du ghetto au star system, le film – sorti en salle le 13 juin – expose le destin d’artistes exceptionnels. Le réalisateur y présente la situation actuelle de cette île au travers des performances des pères du Reggae et de la nouvelle génération.

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Made in Jamaica, de Jerome Laperrousaz © MK2 Diffusion
Made in Jamaica, de Jerome Laperrousaz © MK2 Diffusion




By Cheick Fantamady Camara

Set to a rap tune, the credits introduce us to an aerial vew of Conakry but end on a shot of the sea: it certainly is in the city that we are plunged but also in sentiment, if not sexuality because the film then starts with the image of a naked couple on a bed. The hardhitting image foreshadows a freedom of tone that the film won’t ever lose: it’s the hypocrisies and manipulations of all sorts that Cheick Fantamady Camara intends to expose. First of all, those that hold the youth hostage to reactionary restrictions; then, those that make…

By Balufu Bakupa-Kanyinda

Juju Factory is a meditation in accordance with Balafu Bakupa-Kanyinda’s now well-identified obsessions and style: Africa’s relation to power and creation. A writer confronts his publisher who wants him to follow the commercial paths to give an account of reality in the district of Matonge, Congolese enclave in Brussels, th only European city area to have an African name, a district of Kinshasa. Deliberately anchored in fiction (« In my head, imagination makes love to reality »), the film dares to veer into documentary reporting to catch the echoes of the inhabitants talking about their neighborhood: « To each street its own people »,…

Table-ronde au festival de Cannes 2007

Destinée à donner des informations et répondre aux questions sur tous les fonds et la façon dont ils aident les cinématographies du Sud, cette table ronde était organisée au festival de Cannes 2007 par le ministère français des Affaires étrangères et animée par Jacques Bidou dans le cadre du Pavillon des Cinémas du Sud. Les intervenants représentent successivement Arte, TV5, la chaîne allemande ZDF, l’Organisation Internationale de la Francophonie, le World Cinema Fund, Open Doors, Visions Sud-Est et Ibermedia. On en trouvera ci-dessous l’exacte retranscription.

D'Issa Serge Coelo

Plus que jamais, les images de la mémoire importent. Comme les siècles précédents mais avec un regain de technicité, le vingtième a aligné les horreurs dans les scénarios les plus divers, mais toujours légitimées par une visée politique. Ce qui importe au cinéma ne peut donc pas être simplement de les montrer pour rappeler que l’homme en est capable : on sait depuis longtemps qu’il y a du monstre en lui. Saturer des images avec le rappel de ces horreurs ne fait que désespérer sans mobiliser. Ce qui importe est de rechercher ce qui les a rendues possibles pour lutter…

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De Hassan Benjelloun

Le cinéma de Benjelloun est un cinéma qui dit plus qu’il ne suggère, qui pointe du doigt plus qu’il ne désigne du regard, aurait dit le critique Serge Daney. Non que tout soit dit dans le dialogue, mais parce que tout le film est construit autour d’une volonté d’engagement. Aussi bien dans Jugement d’une femme, qui témoignait de la mouvance cherchant à redonner ses droits à la femme marocaine, que dans La Chambre noire qui revenait sur la répression durant les années de plomb pour montrer combien elles ont poussé les jeunes dans les bras des islamistes, il cherche à…

L’Eléphant a eu une rage de dents, comme on dit en Côte d’Ivoire : le doyen des cinémas d’Afrique nous a quittés dans la nuit du samedi 9 juin 2007 à l’âge de 84 ans, des suites d’une longue maladie qui l’avait empêché de participer au Fespaco 2007. Portrait-hommage de celui qui se définissait lui-même comme un mécréant.

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Sembène Ousmane entouré des deux critiques de cinéma Mohammed Bakrim (à gauche) et Baba Diop (à droite)




Entretien d'Olivier Barlet avec Baba Diop, critique de cinéma

Baba Diop, bonjour. Nous sommes au Festival de Cannes, 60e édition. Le Festival touche à sa fin. Quelles sont vos impressions sur le festival, les films que vous avez vus… ? Je me suis intéressé à découvrir des cinématographies que je ne connaissais pas, qui sont assez proches des cinémas d’Afrique, comme le cinéma colombien ou uruguayen. Je n’ai pas vu beaucoup de films asiatiques. C’est dommage car je crois qu’il y a une similitude dans la démarche, la manière d’appréhender les problèmes et aussi quelques propositions de démarches nouvelles qui redonnent de la vitalité au cinéma. C’est cela qui…

De Lee Isaac Chung

« Ce double malheur qui t’es arrivé, qui t’en plaindra ? Le pillage et la ruine, la famine et l’épée, qui t’en consolera ? » Cette parole du Livre d’Isaïe (chap. 51, verset 19) placée au départ du film pose d’emblée la question de son élaboration et de sa légitimité. La réponse de Lee Isaac Chung, jeune cinéaste américain fils d’immigrés coréens, est d’abord l’écoute, nécessaire à l’empathie. Amené à enseigner un été le cinéma à une quinzaine d’apprentis réalisateurs pour accompagner sa femme impliquée dans un camp humanitaire d’enfants des rues au Rwanda, il ébauche un projet de film qui trouvera…

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Entretien d'Olivier Barlet avec Lee Isaac Chung

Lee Isaac Chung, bonjour. Nous sommes au Festival de Cannes, 60e édition. Munyurangabo est votre premier long-métrage et vous avez été sélectionné dans une compétition très officielle. Quelles sont vos impressions ? Ça a toujours été comme un rêve pour moi de présenter un film au festival ; je l’ai toujours un peu vénéré. Un grand nombre de mes idoles est passé par ici. Mais en même temps, c’est intéressant de venir pour voir les deux aspects du festival : tomber amoureux de tous les films et aussi connaître ce côté glamour auquel je n’étais pas forcément préparé. Dans l’ensemble,…

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