Cinéma/TV

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De Jean-Christophe Klotz

En avril 1994, Jean-Christophe Klotz est un JRI, un journaliste reporter d’images, qui donc filme ses sujets. Il travaillait pour des agences indépendantes, Sigma, Gamma, etc. Il est donc au Rwanda pour faire des images mais aussi parce que Bernard Kouchner avait besoin d’une caméra pour témoigner de sa tentative de médiation entre l’armée rwandaise et le Front patriotique rwandais de Paul Kagamé afin de ménager des couloirs humanitaires et arrêter les massacres. Il s’agissait donc de mobiliser l’opinion par des images « contre » le massacre qui se généralisait dans le pays et notamment dans la capitale Kigali. Des images, il…

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Entretien d'Olivier Barlet avec Raoul Peck à propos de Sometimes in April

Avec Sometimes in April, il ne s’agit pas comme dans beaucoup de films politiques, de « traiter d’un grand sujet ». Est-ce plutôt le sentiment d’une nécessité ? Non, cela a été plus complexe. Je n’ai pas cherché à faire un film sur le génocide rwandais : on est venu à moi. On m’a demandé si j’étais intéressé à faire un film sur Paul Rusesabagina qui était le manager de l’époque à l’hôtel Mille collines. La chaîne cablée américaine HBO avait acheté les droits de plusieurs chapitres du livre de Philip Gourevitch. J’avais refusé : politiquement, je ne pouvais m’imaginer travailler sur un personnage de…

Interview by Jumoke Giwa with Tunde Kelani

In this interview, Tunde Kelani talks about his Thunderbolt experience, Professor Adebayo Faleti’s influence on his work, the From Print to Screen project, UNESCO’s recognition of Ifa as a knowledge system of the Yorubas, the evolution of the Nigerian cinema, and the prospects of Oscars for Nigerian movie productions. I spoke to him at the Royal Ontario Museum in Toronto, Ontario, Canada after the screening of Abeni, the first Nigerian movie at the Toronto International Film Festival.

De Faouzi Bensaïdi

Cela commence par un générique à la James Bond des années 60. L’énigmatique tueur à gage incarné par le réalisateur lui-même fait davantage penser à Goldfinger qu’à un quelconque personnage de film marocain. Le film oscille entre une multitude de références cinéphiliques puisées dans le cinéma mondial et une imagerie moderniste. Mais à l’inverse du clip ou de la publicité, celle-ci ne dévoile jamais d’intention mercantile. Elle s’inscrit dans une volonté référentielle dont les codes sont reconnaissables par ceux qui aujourd’hui peuplent les villes du Maroc ou d’ailleurs. En cela, WWW – What a Wonderful World est un manifeste actuel…

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De Barlen Pyamootoo

Adapté du premier roman du réalisateur-éditeur Barlen Pyamootoo (Le Seuil/ éditions de l’Olivier), ce film doux et attachant est tourné en créole mauricien, une langue magnifiquement imagée où le français est trop créolisé pour se comprendre sans sous-titres. Dans un pays où l’on roule à gauche et où l’anglais est langue nationale, les localités s’appellent Pamplemousse ou Curepipe. Ou bien Bénarès, d’où sont issus Nad et Mayi qui se rendent à Port-Louis pour y chercher deux filles. Mais là, c’est sans doute pour les besoins du film, pour évoquer cette ville sacrée où les Hindous vont mourir pour gagner leur…

Le Festival international du film francophone de Namur qui a tenu sa 21ème édition du 29 septembre au 6 octobre 2006 est le plus gros festival de cinéma en terre wallonne. Alors qu’on a tendance en France à considérer que la francophonie c’est les autres, Namur tend plutôt vers une équation inverse : les films réalisés par des Africains y sont devenus rares tandis que France et Belgique se taillent la part du lion.

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Un enfant pose une question lors d'un débat © O.B.
Michel Ocelot répond aux questions des enfants sur "Azur et Azmar", présenté en avant-première © O.B.
La Couleur du Sacrifice, de Mourad Boucif




Entretien d'Olivier Barlet avec Faouzi Bensaïdi à propos de WWW – What a Wonderful World

La cinéphilie prend une grande place dans le film, les références étant autant ironiques que détournées. Quel est ainsi votre rapport au cinéma ? Il est vrai qu’à regarder ma biographie, le théâtre prend une grande place mais depuis bien longtemps, une passion dévorante du cinéma s’impose. C’est elle qui m’a poussé au théâtre. J’étais dans ma ville natale un dévoreur de pellicule, sans distance, saisi corps et âme : c’était maladif ! Je n’ai fait du théâtre qu’en attendant de faire du cinéma ! Et d’ailleurs, de nombreux critiques ont souligné dans mes mises en scène de théâtre les références aux techniques de…

D'Alain Tasma (Téléfilm)

Territoire inconnu. Quelques personnes avancent à toute allure vers une colline déboisée. La lune éclaire timidement ces voleurs d’espaces, les orientant vers un baraquement mystérieux. Un homme les interpelle, un soldat au beau milieu de nulle part les invitant à le suivre vers un bungalow sinistre. On découvre une famille, les Benamar, se tenant immobile au centre d’une pièce mal éclairée et sous le regard critique d’un colonel acariâtre. Ces gens du voyage ont simplement quitté leur pays, affolé par les conséquences de leur choix politique, puis ont résidé dans une dizaine de camps militaires pour finalement se retrouver dans…

De Chantal Briet

Ali sans ses 40 voleurs Alimentation générale regorge de sous-entendus, de symboles, de non-dits, de portraits en ombres chinoises, alors que la caméra plonge au cœur d’une banlieue parisienne, sujet parfaitement préconstruit – décor et personnages habitent déjà nos esprits médiatisés. Une voix radiophonique des années 50 présente la ville d’Epinay-sur-Seine, ses rues fréquentées, ses boutiques,  » mais pour combien de temps encore ?  » Les immeubles poussent de terre, les cités se peuplent, Epinay change, on imagine déjà tous les détails : jeunes désoeuvrés, délinquance, drogue… Tout ce dont Alimentation générale ne parle pas. Ce n’est pas ça le monde d’Ali et de…

De Sylvestre Amoussou

L’inversion des rôles est largement utilisée en tous sens au cinéma. Ce que l’on perçoit comme des anachronismes permet par le biais de l’humour de pointer une réalité. Si le Blanc devient Noir comme dans Ayaba des Béninois Ignace Yechenou et Claude Balogun (2004) où le personnage interprété par Luis Marques se retrouve Noir par sorcellerie, il perd ses privilèges et se voit au contraire confronté aux discriminations. De même, si le riche devient pauvre, il a droit au mépris et au rejet. La science-fiction d’Africa paradis inverse le rapport Nord-Sud et dénonce ainsi le présent. Nous sommes en 2033…

Cette année encore le Festival de Toronto, Toronto International Film Festival (TIFF) a connu un immense succès. Avec plus de 300 films programmés chaque année, Toronto s’est bâti une place de marque au sein des festivals de catégorie A. L’une des recettes miracles de ce festival est de parvenir à attirer à la fois les stars hollywoodiennes, tout en présentant des films indépendants moins connus. Il garantit d’un côté, le glamour et la présence des médias et de l’autre conserve son rôle de plate-forme de découverte de nouveaux talents, une recette que peu de festivals ont réussi à maîtriser aussi…

Entretien d'Olivier Barlet avec Balufu Bakupa-Kanyinda

Ce texte a été publié en accès libre le 15 août 2006 sur le site d’Africultures. Retrouvez-le en cliquant [ICI].///Article N° : 4590

De Nicolas Klotz

Ce texte a été publié en accès libre en juin 2004 sur le site d’Africultures. Retrouvez-le en cliquant [ICI].

Entretien de Viviane Azarian avec Jacqueline Kalimunda, à propos de son film Homeland

Festival Vues d'Afrique, 22° journées du cinéma africain et créole, du 20 au 30 avril 2006, Montréal.

Homeland est votre deuxième fil, après un court métrage de fiction « Histoire de tresses » en 2002. Ce passage de la fiction au documentaire et du court au long est peu habituel, pourquoi avoir choisi la forme du documentaire ? Je me sens plus proche de la fiction, parce que j’aime construire des histoires. Mais sur ce sujet, mon implication m’a conduite à choisir le documentaire, il m’aurait été difficile de réaliser une fiction. Ce documentaire m’a beaucoup apporté personnellement : il m’a appris à aimer le Rwanda à nouveau, à retrouver une communauté, on se méfie beaucoup en France du communautarisme, je crois,…

Entretien de Viviane Azarian avec Lydia Ngaruko, à propos de son film Bulaya qu'as-tu fait de mon enfant ?

Festival Vues d'Afrique, 22° journées du cinéma africain et créole, du 20 au 30 avril 2006, Montréal

Le film aborde la question du métissage colonial au Burundi (Rwanda-Urundi) avant 1962, pendant la colonisation allemande puis belge et lève le voile sur le  » rapt  » des enfants métis issus de l’union entre des colons blancs et des femmes burundaises. Il met au jour un pan occulté du passé colonial en s’appuyant sur des témoignages oraux pour rétablir une vérité historique. Ce retour sur le passé est une invitation adressée aux sociétés ex-colonisatrices à pratiquer un réel travail de mémoire. Il permet également de libérer la parole des mères, ouvrant un véritable dialogue au sein de la société burundaise sur…

Les Etats généraux du film documentaire de Lussas ne cessent de penser l’image du réel pour rendre compte des tremblements du monde. Cette 18è édition (20-26 août 2006) ne pouvait ainsi faire abstraction de la guerre du Liban. Sans doute n’est-il pas inutile de revenir sur les enjeux et les logiques documentaires qu’ouvre ce qui devint une polémique mais aussi un certain nombre de films présentés pour introduire la présentation du travail d’Africadoc, tant celui-ci participe d’un engagement pour un certain type de cinéma. Tandis que les documentaires de création issus d’Afrique restent peu nombreux, Lussas pouvait présenter cette année…

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Jean-Pierre Lenoir présente son film accompagné de ses producteurs © O.B.
Jean-Marie Barbe en discussion avec Laurent Chevallier que son fils a rejoint © O.B.




Traduit de l'anglais par Marie-Emmanuelle Chassaing

Compte-rendu incisif par une critique de cinéma allemande de la neuvième édition du Zanzibar International Film Festival (14-23 juillet 2006) qui cherche à prendre une place importante dans les festivals de cinéma africain.

Entretien d'Olivier Barlet avec la philosophe Marie-José Mondzain

Dans le cadre des Etats généraux du cinéma documentaire de Lussas (21-26 août 2006), pour résonner à la brûlante actualité de la guerre au Liban et en complément d’une programmation groupant des films libanais, palestiniens et israéliens, Georges Corm, auteur de nombreux ouvrages sur la question (L’Europe et l’Orient, La fracture imaginaire Orient-Occident, etc.) a été invité à exposer les genèses de la crise et ses dimensions imaginaires. Marie-José Mondzain en animait le débat, notamment avec les cinéastes présents. Elle précise dans cet entretien sa réflexion sur les questions de mémoire et de représentation dans la résolution des conflits.

Du 2 au 8 octobre 2006 aura lieu la prochaine édition du Festival du Film d’Afrique et des Iles organisé dans la ville du Port, île de La Réunion. Pour soutenir ce festival de résistance dans une île où il devient de plus en plus difficile de voir un cinéma différent, nous publions ci-dessous le témoignage de Pascal Privet, qui dirige lui-même un autre festival de qualité : les Rencontres cinématographiques de Manosque, France.

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