Cinéma/TV

Cinéma/TV


Entretien d'Yvette Mbogo avec Gérard Essomba à propos de L'Enfant peau rouge

Comédien camerounais de renom, Gérard Essomba a passé environ plusieurs mois à Yaoundé dans le cadre du tournage de son premier film, un court métrage intitulé L’Enfant peau rouge. Il parle ici de la situation politique et culturelle de son pays, et bien sûr de son film.

Entretien d'Olivier Barlet avec Balufu Bakupa-Kanyinda à propos de Juju Factory

Qu’est-ce que l’exil ? Comment vit-on à Matonge lorsque Matonge est à Bruxelles ? Comment un artiste crée-t-il dans ces conditions ? Pour qui ? Pourquoi ? Dans son dernier film Juju factory, Balufu Bakupa-Kayinda aborde ces questions avec la vigueur et la liberté qu’on lui connaît.

Entretien d'Olivier Barlet avec Rokhaya Niang, actrice sénégalaise

Khouribga, juin 2006

En quelques films, Rokhaya Niang s’est imposée comme une des principales actrices sénégalaises. On va la retrouver prochainement dans Teranga blues de Moussa Sene Absa. Rencontre avec une actrice lucide et déterminée.

à la Biennale des cinémas arabes

Quelques notes d’une cinéfille italienne à la 8e Biennale des Cinémas arabes qui s’est tenue à l’Institut du Monde arabe à Paris du 22 au 30 juillet 2006.

De Marwan Hamed

Premier long métrage d’un jeune réalisateur de trente ans, Marwan Hamed, L’Immeuble Yacoubian s’est vu décerner à la Biennale de Cinémas Arabes en juillet 2006 à Paris le Grand Prix IMA ainsi que l’aide IMA à la distribution (un prix offert au distributeur du film en France) et le Prix du meilleur acteur collectivement à trois des interprètes : Adel Imam, Nour El-Sherif et Khaled El-Sawy. Le film réunit en effet la crème des acteurs égyptiens. Il est l’adaptation cinématographique du livre éponyme d’Alaa El Aswany, premier roman d’un dentiste du Caire âgé d’une quarantaine d’années et auteur de quelques nouvelles.…

Les images de l'article




Le journal de la 8e Biennale

La Biennale reste une des rares occasions de voir des films le plus souvent invisibles sur nos écrans. Même d’une teneur inégale, la 8ème Biennale des cinémas arabes à l’Institut du Monde Arabe de Paris (22-30 juillet 2006) le démontre une fois de plus sur fond de guerre au Liban : ce n’est pas un problème de pertinence. Une relève s’affirme, offrant de belles découvertes.

Les images de l'article
Arafat, Mon Frere de Rashid Masharawi, Palestine/France/Canada (2005)
Quelques Miettes Pour Les Oiseaux de Nassim Amaouche, Algérie/Jordanie/France (2005)
La Pelote de Laine de Fatma Zohra Zamoum, Algérie/France (2005)
L'Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed, Égypte (2006)
Les Volets de Lyèce Boukhitine, Algérie/France (2005)
Les Beaux Jours de Meriem Riveill, Tunisie/France (2005)
Dans Lamine, la fuite, de Samia Chala, Algérie (2005)
Juanita de Tanger de Farida Benlyazid, Maroc (2005)
Hier Encore de Rima Samman, Liban/France (2006)
Fleur D'oubli de Selma Baccar, Tunisie/Maroc (2005)
Diaspora de Ula Tabari, Palestine/France (2005)
Bosta (L'Autobus) de Philippe Aractingi, Liban (2005)
Barakat ! de Djamila Sahraoui, Algérie/France (2005)
El Manara de Belkacem Hadjadj, Algérie (2004)




Christian Tsieng, qui milite pour une meilleure diffusion des films africains avec le soutien de Bassek Ba Kobhio et sa structure Terres africaines, poursuit ici le récit haut en couleurs de son engagement, cette fois sur la semaine de cinéma organisée à l’occasion du festival Ecrans noirs de Yaoundé en juin 2006. Ses témoignages sont de précieux documents sur les difficultés et enjeux de la diffusion du film africain en Afrique.

De Laurent Salgues

Vent du désert, espace de poussière, écran large, des hommes sortent en tous sens de terre comme des martiens. Une mine d’or au Burkina Faso. Mocktar (Makena Diop) a fait la route depuis le Niger pour y travailler. Sa réserve mais aussi sa dignité masquent une douleur que le film révélera peu à peu. Il vient se mêler à ces orpailleurs, sorte de légionnaires venus d’ailleurs, prêts à risquer leur vie dans ces goulots aux plafonds fragiles sans qu’on puisse sauver ceux qu’ils enfouissent. Pour beaucoup, le rêve de richesse a fait long feu et leur galère d’immigrés est une…

Les images de l'article




De Robin Kleinsmidt (Afrique du Sud)

Dans une compétition officielle du festival de Cannes 2006 peu ouverte aux productions africaines, à l’exception du film Indigènes du franco-algérien Rachid Bouchareb – qui a remporté un prix collectif pour les acteurs du film – Ongeriewe du Sud-Africain Robin Kleinsmidt, est le seul film africain à avoir été sélectionné dans la Compétition courts métrages. Sans doute est-ce grâce à sa force visuelle et son rythme soutenu, avec une caméra très mobile et proche des acteurs. Formé à la réalisation à l’AFDA, la célèbre école de cinéma de Cape Town, Kleinsmidt a choisi, pour ce court métrage de fin d’études,…

Précédé d’un atelier sur la critique de cinéma rassemblant journalistes nigérians et ghanéens qui marque la naissance d’une branche anglophone de la Fédération africaine de la critique de cinéma, le 6ème Forum international sur le cinéma et la vidéo organisé annuellement par l’ITPAN (Independent Television Producers Association of Nigeria) à Lagos a permis de faire le point sur « Nollywood », l’industrie de la vidéo domestique au Nigeria, laquelle cherche à progresser pour s’affirmer sur un marché international.

Les images de l'article
La Galleria Silverbird avec le cinéma au dernier étage © O.B.




By Prof. Femi Osofisan

[Cet article est pour le moment disponible exclusivement en anglais] Being the text of keynote by Prof Femi Osofisan – dramatist, actor and director and lecturer at the University of Ibadan – to the 6th ITPAN FORUM, held July 6 to 8, 2006, at the Lagos Business School, Lekki, Lagos, Nigeria.

Entretien d'Olivier Barlet avec Charles Mensah, président de la FEPACI

Le nouveau président de la Fédération Pafricaine des cinéastes, le Gabonais Charles Mensah, par ailleurs directeur du Centre du cinéma gabonais, dresse ici un état des lieux des cinémas d’Afrique et des enjeux et perspectives du travail de la FEPACI. Il revient sur la diversité des cinémas et le prix à payer pour toucher le public africain.

D'Abderrahmane Sissako

« La chèvre a ses idées mais la poule aussi ». Le paysan malien qui prononce cette phrase est à la barre des témoins d’un tribunal installé dans une cour d’un quartier populaire de Bamako, pour un procès qui oppose la société civile aux institutions internationales de la mondialisation, Fonds monétaire international et Banque mondiale en tête. Durant ces débats animés, retransmis par haut-parleur à l’extérieur, la vie continue dans la cour : les femmes teignent des batiks, un couple se marrie tandis qu’un autre se sépare, les enfants vont et viennent. C’est dans la cour de son père mort il y…

Les images de l'article
Dany Glover
Les juges
A la barre des témoins, avec les avocats de la partie civile
Abderrahmane Sissako sur le tournage




Entretien d'Olivier Barlet avec Guy Deslauriers

Dans le commerce triangulaire Europe-Afrique-Amérique, le 2ème moment, celui du transport des esclaves, était appelé « le passage du milieu ». Pour l’illustrer, le cinéaste antillais Guy Deslauriers fait appel au récit d’un homme mais évite tous les écueils de l’exercice : plutôt que de représenter, il évoque. Utilisant de nombreux ralentis, flashs et images saccadées, il réfléchit plutôt qu’il ne montre. Le résultat est d’une grande qualité. Sa retenue dans le filmage des corps évite de les appréhender comme du bétail. Les détails suffisent à suggérer le tout et le spectateur recompose dans une émotion qui n’est plus sentimentalisme mais compréhension…

De Rachid Bouchareb

Film de reconstitution historique avec une production de près de 15 millions d’euros, un an et demi de tournage et un an de postproduction, des violons enveloppants et de grands acteurs : Indigènes fait nettement le choix de toucher un large public. Il n’y a pas de quoi le mépriser pour autant : d’une part parce que ce qu’il veut dire, ce film le dit de façon profondément juste, et d’autre part parce qu’il n’a rien d’une production huilée et n’existe que grâce à beaucoup d’engagement des deux côtés de la Méditerranée. Ambition hollywoodienne, certes, à la façon Spielberg style…

Les images de l'article
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb
© Rachid Bouchareb




Le palmarès du festival de Cannes 2006 a privilégié les films engagés. Certains ont choisi la veine populaire, d’autres moins. Tour d’horizon de la moisson 2006.

Les images de l'article
Sur la Croisette, stress festival © O.B.
Le Palais vue du port © O.B.
Le salon wi-fi où travaillent les journalistes © O.B.
Présentation à la salle Buñuel de "Ces filles-là" de Tahani Rached (au centre) © O.B.
Feu d'artifice sur le palais © O.B.
La salle "tous les cinémas du monde" sur le port Pantiero © O.B.
Jean-Jacques Beineix, Evelyn Valentin et Jean-Pierre Thorn posent près de l'affiche de la programmation Visions sociales © O.B.
Les femmes de la caravane entourent Jean-Pierre Thorn, réalisateur de "Allez Yallah !" © O.B.
La façade du palais 2006 © O.B.
Sous l'œil de Souleymane Cissé à gauche et d'Abderrahmane Sissako, Charles Mensah prend la parole en tant que président de la Fepaci lors du cocktail de la Francophonie © O.B.
Abdou Diouf lors du cocktail de la Francophonie © O.B.
La salle "tous les cinémas du monde" sur le port Pantiero © O.B.
Haïle Gerima présente "Moisson de 3000 ans" en compagnie du directeur de la Cinémathèque de Bologne © O.B.
Les réalisateurs tunisiens présents lors de la journée Tunisie de la programmation "tous les cinémas du monde" © O.B.
Pour la première de "Da Vinci Code", une pyramide avait été dressée le temps d'un soir pour la fête… © O.B.




De Daniel Taye Workou

Seul film africain à être sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2006, où il était présenté en première mondiale, ce sympathique court métrage largement applaudi faisait événement : voir à Cannes un film éthiopien alors que cette cinématographie est pratiquement inexistante était déjà étonnant, mais en plus il signifiait une prometteuse relève qui devait combler d’aise le vétéran éthiopien Hailé Gerima (résident aux Etats-Unis depuis 1967), lequel présentait lui-même dans la section Cannes Classics son chef d’œuvre La Récolte de 3000 ans (Harvest 3000, Mirt sost shi amit), récemment restauré par la Cinémathèque de Bologne. Le…

Les images de l'article




De Balufu Bakupa-Kanyinda

Juju factory est une méditation selon les obsessions et le style désormais bien identifiés de Balufu Bakupa-Kanyinda : le rapport africain au pouvoir et à la création. Un écrivain fait face à son éditeur qui voudrait lui faire suivre des chemins commerciaux pour rendre compte de la réalité du quartier de Matonge, enclave congolaise en terre bruxelloise, seule cité européenne à porter un nom africain, un quartier de Kinshasa. Délibérément ancré dans la fiction (« Dans ma tête, l’imagination fait l’amour avec la réalité »), le film ose des incartades dans le reportage documentaire pour capter en écho les rapports des habitants…

De Raoul Peck

Sometimes in April se démarque nettement des autres fictions réalisées sur le génocide rwandais (100 Days, Hôtel Rwanda, Shooting Dogs) par sa volonté d’entrer dans la complexité. Les autres films basaient leur récit sur des héros ayant essayé de parer à l’horreur à la faveur de reconstitutions basées sur des « faits réels », n’entraînant le spectateur que dans le sentimentalisme de l’effroi et de la désespérance pour finalement déboucher sur une rassurante happy-end affirmant la nécessité de l’humanité. Peck, au contraire, s’inspire de la réalité pour la transposer dans les différentes strates d’un scénario construit de toutes pièces. Il n’y a…

Les images de l'article




Entretien d'Olivier Barlet avec Jeta Amata (Nigeria) à propos de The Amazing Grace

Festival de Cannes 2006

Jeta Amata, vous êtes un jeune réalisateur mais vous avez déjà fait beaucoup de films. Combien en avez-vous réalisé ? J’ai fait pas moins de 30 long-métrages mais toujours en vidéo. Quels ont été les thèmes principaux de vos films jusqu’à The Amazing Grace ? Ce sont les gens qui m’intéressent, ce qui les fait réagir, la façon dont ils se comportent. Alors tout ce que je fais va fouiller en profondeur leurs façons de vivre. Je ne dirais pas que je fais des films d’action ou des comédies, je suis davantage préoccupé par comment créer un personnage de telle…

1 82 83 84 85 86 139