Cinéma/TV

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Le palmarès des JCC 2004 témoigne de la renaissance et du renouveau de certaines cinématographies africaines.

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Suleman Ramadan reçoit le Tanit d'argent © O.B.
Zézé Gamboa reçoit le prix COE des mains d'Alessandra Speziale © O.B.
Omar Khlifi, premier réalisateur tunisien avec L'Aube (1966) reçoit un hommage du festival des mains du ministre de la Culture © O.B.
Ibrahim Letaïef entre le ministre de la Culture et Tarek Ben Ammar © O.B.
Mustapha Adouani, acteur tunisien, reçoit un hommage du festival des mains du ministre de la Culture © O.B.
Les critiques rassemblés pour le débat sur la critique ! © O.B.
Les critiques délégués du réseau Africiné se réunissent au siège de la Fédération tunisienne des ciné-clubs © O.B.
Le bureau élu de la Fédération africaine de la critique cinématographique © O.B.
La sortie du Colisée © O.B.
Mouna Noureddine, actrice tunisienne, directrice de la troupe municipale de Tunis, reçoit un hommage du festival © O.B.
Rokhaya Niang reçoit son prix © O.B.




De Ridley Scott

« Seuls les morts ont vu la fin de la guerre ». Le dernier film de l’auteur de Blade Runner commence par cette phrase de Platon et l’on se dit qu’il pourrait être une méditation sur la mort ou la guerre. Que nenni… L’attaque commando de l’armée américaine du 3 octobre 1993 à Mogadiscio pour capturer deux chefs de guerre et mettre fin aux affrontements en Somalie s’est soldée par un sanglant carnage et une misérable débâcle : elle réveille un nids de frelons, comme le fait remarquer le général interprété par Sam Shepard – c’est tout un quartier de Mogadiscio qui…

De Ramadan Suleman

Le film commence sur la déclaration de l’Etat d’urgence et des images saccadées. Il n’y a là aucune esthétisation gratuite : c’est bien d’une période d’accélération de l’Histoire qu’il s’agit, d’un temps difficile à saisir où les faits sont si lourds en affects qu’ils se chargent d’imaginaire, où la vérité est volontairement masquée. Zulu Love Letter dévoile une mémoire complexe, chargée de douleur et de colère. Situé en 1996, deux ans après les élections de 94 qui ont amené Mandela au pouvoir, faisant référence à un assassinat perpétré dix ans auparavant, il est en fait d’une brûlante actualité pour signifier…

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Mangi dans le couloir
Mangi et Thandeka
Ramadan Suleman et ses actrices
Thandeka et Me'Tau
Thandeka au mariage zoulou




Entretien d'Olivier Barlet et Mohammed Bakrim avec Ramadan Suleman à propos de Lettre d'amour zoulou

Tunis, octobre 2004

Olivier Barlet :Pourquoi revenir à la période qui suit immédiatement l’apartheid, un moment où les gens sont encore fortement traumatisés et où la Commission Vérité et Réconciliation n’a pas encore fait son travail ? Le gouvernement avait déjà annoncé les grands projets publics mais en tant que cinéaste, ce qui m’intéressait était le privé : comment réagissent les personnes ? Je me sens concerné par la grand mère qui marche en solitaire dans les rues du township et qui porte des émotions indescriptibles. Votre film n’est pas isolé : « Highjack Stories » d’Oliver Schmitz insistait aussi sur le décalage entre le…

Entretien d'Olivier Barlet avec Hassen Daldoul, producteur tunisien

Rabat-Salé, septembre 2004

Après des dizaines d’années d’expérience de producteur tunisien, quel bilan ? C’est désolant à dire, mais en Tunisie nous sommes entrés dans une crise qui va, à mon avis, s’amplifier, et qui s’étend à toute l’Afrique du Nord. Et cela alors même que les aides du ministère de la Culture financent maintenant jusqu’à 500 000 dinars et que la télévision participe pour 100 000 dinars, obligation de coproduction décidée par le Chef de l’Etat, soit un total de 600 000 dinars (420 000 euros), ce qui représente de 20% à 80% du budget d’un film. La crise tient au fait que…

Entretien d'Olivier Barlet avec Mata Gabin

Paris, septembre 2004

Elle tourne avec Lucas Silvas, cinéaste colombien, un film intitulé Colombiafrica Queen of heart (Colombafrique, reine du cœur) puis sera dans My body’s my home (mon corps est mon pays) de Stéfan Sao Nelet. En parallèle, elle joue au théâtre dans La femme d’un autre de Caroline Cohen, prépare un One Woman Show, est choriste dans le groupe Charles Najman and the band… A la fois actrice, comédienne, danseuse, chanteuse et dramaturge, Mata Gabin est l’étoile montante qui réussit à sortir des rôles stéréotypés dévolus aux Noirs.

Le 1er festival international du film de Salé au Maroc (7-11 sept. 2004) a sélectionné pour sa compétition treize films de treize pays différents sur le thème « Ecrans de femmes » et se place ainsi comme le premier festival africain à prendre la thématique féminine comme ligne éditoriale. Mais de quel écrans de femmes parlait-on ?

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La cérémonie de clôture © O.B.
L'entrée des salles © O.B.
Un hommage a été prononcé lors de la cérémonie de clôture à l'actrice égyptienne Faten Hamama © O.B.
L'infrastructure de projection en plein air près des remparts de la vieille ville de Salé © O.B.
L'intervention d'Abdelkader Lagtaâ lors de la table-ronde © O.B.




Réaliser un film au Maroc a toujours été une entreprise à risque qui induit une responsabilité plus ou moins lourde et qui se transforme parfois, pour ne pas dire souvent, en une frustration plus ou moins douloureuse.

Un documentaire sur le Joola

L'orchestre Diamoraye : une autre vie après la tragédie

Alors que Moussa Touré monte son documentaire enquête qui fait déjà couler de l’encre à Dakar, un autre film coproduit par le Media-Centre de Dakar s’attache à un orchestre décimé par la catastrophe. L’article d’Omar Diouf paru dans le quotidien Le Soleil de Dakar.

De Gordon Parks

Détective de choc

John Shaft est le détective privé le plus cool de Harlem. Il ne roule pas en Aston Martin, ne possède pas de stylo explosif et ne finit pas ses aventures sous les palmiers d’une île tropicale. Rien de tout ça ne l’empêche d’être un véritable tombeur qui résout ses enquêtes sans sourciller face au danger. Sa mission : retrouver la fille de Bumpy Jonas, baron de la drogue sur lequel la mafia blanche fait pression. Il va réussir en s’associant à un groupe de militants noirs qui a le plus grand besoin de l’argent de Bumpy pour… lutter contre lui. Shaft…

Du 27 février au 4 mars 2004, ArtMattan Productions (1) présentait à l’Anthology Film Archives de New York « Music and Soul in the African Diaspora », une série de 9 films en provenance d’Afrique, d’Amérique du Sud, de la Caraïbe, des États-Unis et d’Europe. Deux courts métrages sud-américains programmés en tandem ont fait sensation : il s’agit de Candombe, un docu-drama de Rafael Deugenio (1993) et de Susana Baca : Memoria Viva, un documentaire de Marc Dixon (2002). Leur succès tient certainement à la qualité de la narration et des images, mais peut-être plus encore à l’originalité des sujets traités. Car il faut bien…

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© Artmattan Productions




Entretien d'Yvette Mbogo avec Mérimé Padja, directeur du festival Yaoundé-tout-court

Sans subvention véritable, Mérimé Padja a fait d’un coup d’essai un coup de maître. La première édition du festival Yaoundé tout court, consacré à de jeunes réalisateurs, s’est tenue en septembre 2003 au Centre culturel français François Villon à Yaoundé et a fait salle comble.

Social et politique : le festival de Cannes 2004 l’aura été jusque dans sa palme d’or, attribuée à malgré sa faible valeur cinématographique à Michael Moore pour son brûlot anti-Bush. Des manifestations des intermittents du spectacle aux grévistes de l’hôtel Carlton, il n’y avait pas que le soleil et les stars américaines (de retour après le froid de l’année dernière) pour chauffer la Croisette. Les intermittents luttent pour défendre leur statut, il est vrai tout à fait privilégié dans le contexte mondial puisqu’il sert la création culturelle en lui permettant de vivre en dehors des moments de création proprement dits.…

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Palais du festival © OB
Manifestation d'Intermittents © OB
Manifestation d'Intermittents © OB
Le succés de Youssef Chanine © OB
La Croisette © OB




De Belkacem Hadjadj

Trois jeunes partagent un appartement à la Jules et Jim. Quand on lui demande lequel de Fawzi et de Ramdane elle aime le plus, Asma répond qu’elle en aime un troisième : Ramzi. Cette amitié presque fusionnelle va éclater avec la plongée de l’Algérie dans le drame qui se précise avec les événements d’octobre 1988. Le film se fait volontiers documentaire, ponctuant par des encarts et des images d’archive l’enchaînement qui conduira à la victoire du FIS aux élections et l’interruption du processus électoral. Alors que le journaliste Fawzi et l’étudiante Asma défendent ardemment la démocratie, Ramdane vire vers l’intégrisme.…

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El Manara




Entretien de Sophie Berdah et Benjamin Bibas avec Simone Biton

L’armée russe en Tchétchénie, l’ancienne société est-allemande, la « clôture de sécurité » israélienne empiétant sur les territoires occupés, le Rwanda dix ans après le génocide. Autant de contextes où l’acte de filmer se heurte à un ordre politique ou social maintenu par la force. Pour les réalisateurs concernés, cela suppose de se confronter à des contraintes susceptibles d’entraver le développement de leur propos cinématographique. Dans une série d’entretiens, des cinéastes présents à Lussas proposent leurs solutions.

De Simone Bitton

Particules inséparables

Comment ne pas condamner le gouvernement israélien ? Comment ne pas soupçonner le transfert forcé de population ­ modalité internationalement reconnue de crime contre l’humanité ­ lorsqu’un village entier est coupé de ses terres fertiles ? Comment même ne pas craindre une forme de génocide, dès lors que la malnutrition infantile fait son apparition dans les territoires occupés les plus isolés ? (1) Ces préoccupations, prégnantes depuis l’accession d’Ariel Sharon au poste de Premier ministre en février 2001, ont été avivées par la construction dès juin 2002 de la « clôture de sécurité » par laquelle Israël entend se séparer des Palestiniens…

Entretien de Sylvain Baldus et Benjamin Bibas avec Denis Gheerbrant à propos de Après (Un voyage dans le Rwanda)

Dans le processus d’élaboration et de distribution de votre film, quelles contraintes avez-vous rencontrées ? Même s’il a été tourné dans un pays de gouvernement totalitaire, Après est un film que j’ai fait dans la plus grande liberté qui m’ait jamais été donnée. Je n’avais pas de diffuseur, je travaillais seul, j’ai monté pendant un an, je me suis donné une simple et unique règle – aller comprendre et filmer le fait d’aller comprendre –, et rien ne m’a empêché de la tenir. Mais certaines contraintes idéologiques ont été extrêmement pesantes. Faire un film sur le génocide rwandais, c’est ajouter une pierre dans…

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