Il s’appelle Jésus. Sans doute pas par hasard. Toujours est-il qu’il joue assez bien au basket pour être courtisé par toutes les fédérations. Son père (Denzel Washington) sort de prison. Evénement heureux ? Pas sûr, puisque s’il est en prison, c’est pour avoir tué sa femme, la mère de Jésus De plus, il est le jeu du Gouverneur : il croupira définitivement en prison s’il n’arrive pas dans la semaine à enrôler son fils dans l’équipe de basket de l’université d’Etat On voit que le scénario ne donne pas dans la dentelle, mais avec un Spike Lee aux commandes, le tout tient très bien le choc. L’image est superbe, les effets d’esthétique dopés au basket soutiennent le récit (comme ce n’est pas toujours le cas chez Lee), la musique est d’enfer (comme c’est en général le cas chez Lee !) et la dose d’humanité et d’exploration de la haine et du pardon qu’implique l’histoire font de ce panaché un vrai plaisir de cinéma qu’on nous cachait (pourquoi ?) depuis deux ans.
1998, 2h26, Dolby, réal., prod. et scénario : Spike Lee, avec Denzel Washington, Ray Allen, Milla Jovovich. Sortie France : 7 juin.
Spike Lee réalise et produit en 2000 « Bamboozed », dont il a également écrit le scénario. ///Article N° : 1501