Cinéma/TV

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Table-ronde au festival de Cannes, mai 2006

Animé par Catherine Ruelle (RFI), la Semaine de la Critique a proposé un débat faisant suite à la projection du film de Jean-Christophe Klotz, « Kigali, des images contre un massacre », sur la question du rôle des médias face à des événements comme le génocide. Les intervenants réunis étaient Bernard Kouchner, Catherine Monnet, grand reporter à RFI, Jean-Christophe Berjon, délégué général de la Semaine de la Critique, Serge Le Péron, cinéaste, Abderrahmane Sissako, cinéaste et Alain Wieder, Arte.

Entretien de Heike Hurst et Olivier Barlet avec Abderrahmane Sissako à propos de Bamako

Festival de Cannes, mai 2006

En sélection officielle hors-compétition au Festival de Cannes 2006, « Bamako » d’Abderrahmane Sissako a tellement marqué les festivaliers que pour la seconde projection, après plus d’une heure de queue, beaucoup n’ont pu entrer dans la salle Buñuel archi-comble. Entretien ce jour-là de deux critiques enthousiastes avec le réalisateur.

De Douglas Gordon & Philippe Parreno

Espagne, 23 avril 2005. Stade Santiago Bernabeu. Le Real de Madrid reçoit Villaréal. Le public hurle. C’est l’euphorie. Les joueurs pénètrent dans l’arène. L’arbitre siffle le début du match. Les dix-huit caméras postées autour du stade prennent d’assaut un seul des joueurs : Zinedine Zidane, le n°10, l’avant-centre légendaire du Real.  » C’est un joueur fantastique, le plus élégant. Quand il touche la balle, tu as l’impression que le sol, le jeu respirent différemment.*  » Description poétique d’un sportif vu comme le messie du football, Zidane émerveille tout simplement. Du gosse des quartiers au cadre commercial en passant par la simple ménagère, cet acrobate…

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De Rabah Ameur-Zaïmeche

Après Wesh wesh, ça me regarde ! (2002) où il restaurait de l’intérieur un autre regard sur les cités, Rabah Ameur-Zaïmeche se rend au bled, dans son village natal de l’extrême-est algérien et y trouve de quoi élargir et singulièrement élever sa vision de cinéma. Ne donnant ni dans la sociologie ni dans la pure fiction, son apparente rudesse peut déconcerter mais elle vaut éminemment le détour car elle amène justement une autre compréhension, au-delà des clichés et des projections. Comme dans son précédent film, Ameur-Zaïmeche filme en vidéo et incarne Kamel, expulsé de France à sa sortie de prison.…

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Bled Number One
Bled Number One
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De Samba Gadjigo

En plein festival de Cannes 2006, nous publions ce texte de Sada Niang sur le film réalisé par Samba Gadjigo sur le tournage de Moolaade, présenté et primé à Cannes en 2004 dans la section Un certain regard.

Entretien de Karine Blanchon avec Laza autour des Premières Rencontres du Film Court des 27 et 28 avril 2006 à Antananarivo

Vous êtes un jeune réalisateur plutôt atypique dans le paysage cinématographique malgache. Votre second long métrage n’est pas encore sorti à Madagascar que vous vous lancez dans l’organisation d’un concours de courts métrages. Qu’est-ce qui vous motive ? Tout simplement la passion que j’ai pour le septième art. J’aime le cinéma et j’avais envie de partager cette passion. J’ai lancé l’idée de ces Rencontres il y a quelques mois et, grâce au soutien du Centre Culturel Français Albert Camus, ce projet a vu le jour. On a fait un appel à candidature relayé dans les Alliances Françaises de toute l’île et…

Entretien d'Olivier Barlet avec Rémi Atangana

Vous dirigez avec beaucoup d’énergie un festival consacré à la télévision : pourquoi privilégier la télévision plutôt que le cinéma ? C’est vrai qu’on pourrait envisager d’élargir des manifestations cinématographiques en assurant la promotion des productions spécifiques, je pense notamment aux documentaires et aux courts métrages. Cependant, la libéralisation progressive des médias audiovisuels en Afrique a favorisé l’émergence de nombreuses chaînes de télévision d’obédience privée, qui, au contraire des télévisions publiques, se rapprochent un peu plus des populations. La réalité de cette proximité implique que le public reste accroché à la télévision. D’où le choix du Festival Africain de Télévision – FESTEL,…

Entretien de François-Xavier Dubuisson avec Henri Duparc

Nous publions cet entretien de François-Xavier Dubuisson réalisé au festival de Namur en septembre 2004 avec le grand cinéaste dont les comédies ont marqué la cinématographie africaine. Il « s’en est allé » récemment, selon cette expression qu’il dit ici préférer car elle signifie que « l’on ne meurt jamais tout à fait ». Il ne pouvait mieux parler de son cinéma. Puisse ce dernier entretien lui être un vibrant hommage.

De Mahmoud Zemmouri (Algérie)

Octobre 2001. Stade de France. Un match de football, historique, qui voit s’opposer l’équipe de France à celle d’Algérie. Ce soir-là, le cinéaste algérien Mahmoud Zemmouri est devant son écran de télévision tout comme des milliers de français, attendant impatiemment l’issue de cette rencontre. Soudain, c’est la débandade. Des dizaines, voire des centaines de supporters, envahissent le terrain, dégoûtés du score (3-1, en faveur de la France) et finissent par provoquer l’arrêt du match. En voyant cela, Zemmouri reste interloqué :  » Pourquoi ont-ils envahi le terrain ? Pourquoi sont-ils contre la France et pourquoi se reconnaissent-ils davantage dans leur pays d’origine que…

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© Zelig Films Distribution
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© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
© Zelig Films Distribution
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De Margarida Cardoso

On la connaissait pour son remarquable documentaire basé sur l’histoire du cinéma mozambicain Mozambique, journal d’une indépendance ainsi que pour Natal 71 qui interrogeait de la dramatique décolonisation portugaise. Margarida Cardoso passe ici à la fiction pour sonder encore la mémoire, de son enfance cette fois, plongée dans les treize années de guerre d’indépendance d’un Mozambique que le régime fasciste de Salazar ne voulait pas lâcher jusqu’à la révolution des œillets de 1974. Très personnel, le film explore les blessures intimes provoquées par la violence coloniale chez les Portugais eux-mêmes. Deux éléments en sont totalement absents : la nostalgie qui…

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De Gavin Hood

L’oscar du meilleur film étranger attribué vient couronner Tsotsi alors que Yesterday (prénom de l’héroïne qui lutte contre le sida qui l’atteint pour être là le jour où sa fillette commencera l’école) de Darrel Roodt avait été sélectionné en 2005 et que Carmen de Khayelitsha (l’opéra de Bizet chanté dans un township !) de Mark Dornford-May a obtenu l’ours d’or à Berlin en 2005. Ce succès international, nouveau et inattendu, d’un cinéma sud-africain réalisé par des Blancs avec des acteurs noirs consacre aussi un choix spécifique : tourner des films internationaux en langue locale. Carmen est le premier long métrage…

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Presley Chweneyagae © MK2 Diffusion
Presley Chweneyagae © MK2 Diffusion
Presley Chweneyagae © MK2 Diffusion
Gavin Hood (réalisateur) sur le tournage © MK2 Diffusion
Percy Matsemela




Du 3 au 6 avril 2006, s’est tenu à Tshwane (nouveau nom donné à Prétoria, capitale de l’Afrique du Sud), le Sommet du Film Africain (The African Film Summit), organisé par le Département des Arts et de la Culture sud-africain et la National Film and Video Foundation (NFVF), en association avec la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI).

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Haïlé Gerima interviewant Safi Faye pendant le Sommet © C.H.




Le festival « Panafricana, les mille Afriques du cinéma à Rome » a consacré une importante rétrospective aux films italiens de l’époque coloniale qui représente une parenthèse de courte durée mais néanmoins encombrante pour la mémoire du pays. Un public encore peu nombreux par rapport à la grande curiosité que devrait susciter une première de ce genre, a pu redécouvrir une douzaine de longs-métrages tournés entre 1928 et 1942 et qui constituent l’essentiel d’un cinéma confiné aux oubliettes. (1)

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L'Afrique Orientale italienne
La Libye italienne




Nous avions déjà publié le vivant récit de Christian Tsieng sur son initiative soutenue par les Ecrans noirs de Bassek ba Kobhio de diffusion de films africains en milieu universitaire à Yaoundé. Voici ici la suite de ses aventures qui sont extrêmement intéressantes pour tous ceux qui se demandent comment ramener un public dans les salles de cinéma et diffuser les films d’Afrique.

De Pierre Javaux (France)

Producteur de quelques documentaires pour la télévision, des deux premiers films de Marc Esposito (Le Cœur des hommes et Toute la beauté du monde) et de Khorma, le crieur de nouvelles du Tunisien Jilani Saadi, Pierre Javaux passe pour la première fois à la réalisation. Souhaitant filmer « l’humanité des gens malgré leurs contraintes », il trouve un sujet idéal dans ce synopsis qui met en scène une famille de villageois durant la Seconde Guerre Mondiale dont la vie est bouleversée par l’arrivée inopinée d’un groupe de tirailleurs sénégalais perdu sur le chemin des Ardennes. Le cinéma français traite trop rarement de…

La 6ème édition du Festival Panafricana, qui s’est déroulé du 1er au 9 avril 2006 dans la capitale italienne, avait la bonne idée d’associer à l’état annuel du cinéma africain une rétrospective des films du cinéaste tunisien Nouri Bouzid, lequel fut invité à donner une leçon de cinéma. Ce fut l’occasion d’une réflexion sur ce qui fait un bon film à partir d’une sélection très variée de films récents.

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Le Teatro Palladium, où sont projetés les longs métrages © O.B.
Le Teatro Palladium © O.B.
Les spectateurs prennent place pour la table-ronde sur l'œuvre de Nouri Bouzid au grand salon de la Villa Medici © O.B.
La salle Trevi où sont projettés les documentaires et courts métrages : la salle jouxte un site de ruines, si bien qu'on tire un rideau pour faire le noir durant les projections, ambiance Fellini-Roma ! © O.B.
La salle Michel Piccoli à la Villa Medici © O.B.
Le concert lors de la cérémonie de clôture, avec Noureddine Fatty au luth © O.B.
Le jury jeunes © O.B.
Nouri Bouzid reçoit le prix Leçons de cinéma des mains de la responsable du Groupe des Missions parlementaires francophones à Rome © O.B.
La légendaire fontaine de Trevi où a été tourné la Dolce Vita © O.B.
La Villa Medici © O.B.




De Jillali Ferhati

« Un homme sans mémoire est un homme déjà mort » : on retrouve dans ces mots du film ce proverbe peul qui dit qu’un enfant sans mémoire ne chiera jamais dur. Appliqué à un pays, une génération qui ignore le passé ne peut construire un avenir. C’est avec cette conscience que le Maroc ouvre les portes de sa douloureuse mémoire, celle des « années de plomb », ces années 70 où les opposants politiques étaient arbitrairement emprisonnés comme des bêtes par un pouvoir sans merci. Fort de cette ouverture, le cinéma marocain s’est engouffré sans hésiter dans la brèche et six films ont…

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Festival Panafricana, Rome, le 5 avril 2006

Pour son intervention devant les étudiants italiens (université de Rome 3), Nouri Bouzid, qui enseigne la réalisation à Tunis, a rappelé les principes de base de son cinéma et répondu aux questions du public.

Entretien d'Olivier Barlet avec Jillali Ferhati à propos de Mémoire en détention

Rome, avril 2006

Comment un cinéaste doit-il aborder la mémoire historique dans ce moment crucial d’un Maroc qui se penche sur le douloureux passé des « années de plomb » ? En fin de compte je crois qu’un cinéaste doit, en premier lieu penser au plus simple. Et le plus simple, c’était de me dire que je ne suis ni un historien ni un politicien mais que j’ai souffert autant que ceux qui ont souffert. J’avais une position un peu de lâche à l’époque car je vivais à Paris, où je faisais mes études. Je savais ce qui se passait mais pas exactement. Il y avait…

Entretien d'Olivier Barlet avec Nacer Khemir à propos de Bab'Aziz

Ne pensez-vous pas que Bab’Aziz n’est pas un film facile pour le spectateur ? Non, je ne dirai pas ça. Je l’ai vu dans plusieurs salles et dans plusieurs pays et ça fonctionne très bien. Il n’est pas facile pour les critiques, parce qu’il leur pose un problème de structure. Les critiques ont leur propre système alors que le spectateur n’est pas dans l’obligation d’expliquer ce qu’il a vu : il ressent des choses, adhère ou n’adhère pas, est transporté ou pas. Effectivement, votre film joue sur une certaine fascination. Quel objectif poursuivez-vous ? L’objectif est très simple. Si vous…

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