Musique

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Manu Dibango fut le premier artiste africain ayant connu un succès quasi planétaire avec son fameux Soul Makossa, composé en 1972. Son livre autobiographique, Trois kilos de café, qui raconte ses débuts en France dans les années 50, illustre bien la situation des artistes africains à l’intérieur et hors de leur continent à l’époque des indépendances. En Afrique, à cette époque, le musicien africain fait les éloges du pouvoir en place. Pour gagner de l’argent, il est politiquement correct. En Europe, la musique africaine est peu connue. Elle concerne surtout les immigrés qui, le dimanche après midi, l’écoutent dans les…

Entretien de Samy Nja Kwa avec José Da Silva, producteur

Le développement d’un label gagnant. Une aventure style conte de fée mais qui suppose une sacrée dose d’implication…

Rencontre avec François Kokeleare

Considérée comme l’un des maillons les plus essentiels à la chaîne musicale africaine, la percussion est aujourd’hui devenue un enjeu à la fois commercial et intellectuel. Le monde s’est mis au rythme des djembefola,* en oubliant d’honorer à leur juste valeur les cultures dont est issu cette tradition instrumentale. A Paris, New York ou à Londres s’organise un tourisme de la percussion, où se mêle de plus en plus exotisme et passion. La Guinée, patrie légendaire du djembé, tente aujourd’hui de trouver des solutions face aux multiples problèmes posés par ce phénomène. Un centre international des percussions va y voir…

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Entretien de Samy Nja Kwa avec Philippe Conrath, producteur et programmeur

En 1989, Philippe Conrath, fort du succès du festival Africolor, relance Cobalt, un label créé dix ans auparavant. Deux outils interdépendants. Une nécessité liée à la faible médiatisation des artistes africains face au pouvoir des majors.

Légiférer et encourager le replantage

La vente de tambour bat son plein de nos jours. Celle du djembé atteint des sommets inespérés. On est passé du stade artisanal à un phénomène de production industrielle. Une bonne partie de l’Afrique s’y est mise. Conséquence : on parle de plus en plus d’un problème de déforestation. Pour le cas de la Guinée, la question s’est posée concernant le lengue, un bois précieux qui demeure le plus apprécié des djembefola. Protégé officiellement, il est souvent l’objet d’un pillage sans mesure de la part de gens sans scrupules à un tel point qu’il finit par se raréfier. Résultat immédiat sur…

Entretien de Soeuf Elbadawi avec Christian Mousset

Fondé en 1990, le Label Bleu se distingue aujourd’hui par la diversité de ses artistes. Autant d’approches musicales que de pays ou d’artistes concernés. Un véritable vivier des musiques du monde, appréciés de par le monde. Rencontre avec Christian Mousset, son directeur de collection.

Comment Orson Welles avait voulu rendre aux jazzmen une musique que le cinéma a grandement contribué à leur voler. Sans y parvenir.

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Entretien d'Ayoko Mensah avec Guillaume Bougard, patron de Tabou1

Si Internet et la piraterie privée font vaciller les majors du disque, les petits labels indépendants pourraient bien tirer leur épingle du jeu. En misant sur leur qualité et leur spécialité. Le reggae, Guillaume Bougard, 36 ans, est tombé dedans quand il était petit. A un concert de Bob Marley. En 1996, sa passion le rattrape. Il rencontre le guitariste du groupe Third World, lui trouve un label, et de fil en aiguille, signe deux contrats avec une autre pointure jamaïcaine, Pablo Moses. Il ne lui en faut pas plus pour se lancer dans l’aventure. Il laisse tomber son job…

Entretien de Samy Nja Kwa avec Miriam Makeba

Depuis la période de l’apartheid, Miriam Makéba ne cesse de parcourir le monde. De l’Afrique, elle est l’ambassadrice ; de son peuple, elle est la porte-parole. Homeland, son nouvel album, raconte sa vie. Rencontre.

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Miriam Makeba © Samy Nja Kwa




De Cella Stella

Le disque du mois

Née à Daloa en Côte d’Ivoire de parents béninois, Cella Stella connaît succès quasi immédiat avec « Bema bese », un 45 tours produit en 1977 par le Norvégien Slim Pezin. Interprète polyglotte (elle chante en yoruba, fon, mina, douala, lingala, français, anglais et espagnol), elle se fait adopter par le public d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, Ghana) et d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon), qui se retrouve dans ses chansons. « Le but est d’ouvrir ma musique à toutes les cultures, faire une musique d’unification, permettant à tous les peuples de se retrouver ». Son nouvel opus illustre sa pensée. « C’est un retour…

Entretien de Samy Nja Kwa avec Claudy Siar (RFI)

Animateur de l’émission Couleurs Tropicales à Radio France Internationale (RFI), Claudy Siar donne le pouvoir aux musiques africaines et afro-caribéennes. Il est sans concession sur la profession et la fabrication de tendances musicales.

Entretien de Soeuf Elbadawi avec Youssou N'dour

La star sénégalaise a réussi ce que peu d’artistes africains arrivent à faire durant toute leur carrière : établir des rapports d’égal à égal entre les tenants du marché international du disque et son staff musical sur place à Dakar. A l’occasion de la sortie de son dernier album, ‘Joko » (chez Small/Sony), on a laissé couler de l’encre en abondance sur ses qualités d’homme d’affaires avisé, sur son empire culturo-financier, sur ses multiples projets d’expansion. Une réaction des médias occidentaux qui sonne parfois comme un reproche face à un artiste, dont le talent demeure indiscutable.

Entretien d'Ayoko Mensah avec Lokua Kanza

Après avoir accompagné de nombreuses stars (Abeti, Ray Lema, Manu Dibango…), Lokua Kanza, d’origine congolaise (ex-Zaïre), sort son premier album en 1993. C’est un succès immédiat. Le guitariste-chanteur ouvre la voie d’une nouvelle musique africaine : un folk métissé où les mélodies sont reines. Porté par le succès, il signe un contrat en licence avec la major BMG. Deux albums plus tard, c’est le clash avec sa maison de disques.

Les artistes africains, qui peuplent le monde savamment étiqueté mais mal digéré de la world music, tirent par la force des choses leur légitimité commerciale des capitales occidentales. D’où ces mutations obligeant leurs musiques à perdre parfois toute forme d’authenticité, à gagner en qualité certaines autres fois. Dans l’ensemble, le show-biz africain est encore condamné à n’exister que grâce au marché international, tenu par l’industrie du disque des pays du Nord. La plupart des artistes qui sortent du lot dépendent entièrement de ce phénomène.

Nous sommes en 1996. TF1 décide, après casting, que la burundaise Khadja Nin sera l’attraction de l’été. La chaîne française passe un accord avec la maison de disque et fait remettre un vieux titre de la chanteuse au goût du jour. Il s’agit de « Sambolera », chanson passée inaperçue lors de sa sortie quelques années plutôt. On la programme matin et soir sur le petit écran, matraquant le téléspectateur (consommateur potentiel de musique exotique) printemps comme été, avec pour conséquence une explosion des ventes phénoménale pour le disque qui accompagne la campagne (200 000 exemplaires vendus, un double disque d’or). Khadja…

Il s’est constitué au Sénégal dans le dernier trimestre de l’année 1999 une association dénommée A.M.S., « l’Association des Métiers de la Musique du Sénégal ». Cette association se donne pour objectif de « défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs de la musique. ». L’AMS a pu, autour d’une plate forme consensuelle, rallier l’approbation des travailleurs de la musique (musiciens, chanteurs, techniciens de son, managers producteurs, animateurs radio etc.) L’AMS travaille en étroite collaboration avec le BSDA bureau sénégalais des droits d’auteur dont la directrice, magistrat de son état et grande militante des droits des artistes, s’est toujours battue pour que le…

Entretien de Sophie Bachelier avec Aziz Dieng

Aziz Dieng travaille depuis 10 ans dans son studio « Midimusique. » Ce « home studio », première structure de ce genre au Sénégal, a permit une « démocratisation » de la musique sénégalaise. Beaucoup de chanteurs, de musiciens ont pu ainsi enregistrer leurs maquettes et multiplier leurs chances de trouver des producteurs. De ce lot, est sorti un beau bouquet d’artistes aujourd’hui connus sur le plan international : Cheikh Lô, Coumba Gawlo Seck, Positive Black Soul, Dara J, Pape Fall, El Hadj N’Diaye…

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